Les enjeux spatiaux européens dans la gestion de la crise climatique par Christophe Grudler
Le député européen Christophe Grudler explique les enjeux du développement de l'Espace pour améliorer nos outils d'observation de la crise climatique.
En quoi l’Espace peut-il permettre de lutter contre la crise climatique ?
Il peut apporter les solutions grâce aux satellites évidemment qui nous permettent d’observer la terre et d’agir pour trouver justement des solutions à ce réchauffement climatique. Nous avons notamment les programmes Copernicus qui sont des satellites qui nous permettent d’observer les océans, l’augmentation de la température, des niveaux de l’eau, qui permettent également de suivre l’activité humaine et le dégagement de pollution à travers le monde et donc nous pouvons, à partir de ces données réagir pour inverser la courbe.
Vous allez proposer des amendements en ce sens au Parlement européen, sur quoi portent-ils précisément ?
Nous votons jeudi une résolution sur le Green Deal donc la lutte contre le réchauffement climatique par l’Union européenne. Je propose un amendement qui va demander l’utilisation du spatial pour observer la Terre et trouver ces fameuses solutions en ayant observé les différents cataclysmes. Donc pour moi, il est clair qu’il ne peut pas y avoir de Green Deal sérieux s’il n’y a pas un investissement sérieux dans le domaine spatial.
L’Australie est en proie aux flammes, la géolocalisation des foyers par satellites pourrait-elle permettre d’accompagner la gestion de ce type de crise ?
C’est déjà le cas aujourd’hui puisque l’Australie a appelé au secours l’Union européenne et six satellites Copernicus qui fournissent en temps réel des images de tous les incendies qui sont en Australie. Ce qui permet d’évacuer les populations. Ce qui permet d’aiguiller les pompiers dans leur lutte contre le sinistre. C’était déjà le cas en Amazonie. C’était aussi le cas dans le cadre de tempêtes qui peut y avoir en Amérique du Nord. On peut dire encore une fois que l’Europe est leader dans ce domaine-là et il faut insister pour que Copernicus puisse encore avoir davantage de moyens pour lutter partout dans le monde contre ces sinistres.
Suivre l'actualité de Christophe Grudler sur Twitter et Facebook