Intervention de Franck Riester

Franck Riester, Ministre délégué auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité, président d’AGIR, est intervenu, le 5 décembre 2020, au Congrès 2020 du Mouvement Démocrate. 

Bonjour à tous.

C'est un grand plaisir de m'adresser à vous pendant le congrès du Modem, votre congrès et je remercie tout particulièrement François qui est présent ici à Paris de son invitation.

C'est un grand plaisir et une émotion particulière, car, évidemment, vous l'imaginez bien, nous avons beaucoup pensé à vous cette semaine et aujourd'hui tout particulièrement avec la disparition du Président Valéry Giscard d'Estaing.

C'est évidemment un événement pour notre pays, avec le départ de ce Président qui a su réformer notre pays, le transformer, l'engager dans la modernité et dont vous avez été des soutiens, des compagnons de route, aujourd'hui les héritiers.

Ses idées qui ont façonné l'UDF puis, aujourd'hui, le Modem, ses idées de liberté, ses idées d'humanisme, ses idées européennes, nous, à Agir, nous les partageons en très grande majorité. Nous sommes très proches de vous à travers ces idées. Nous nous disons libéraux, pro-européens, humanistes et réformateurs.

C'est dire si la proximité est importante.

Toutefois, au-delà de ces idées, au-delà de ce partage, finalement aussi d'une partie de l'héritage, nous sommes en proximité dans notre éthique d'engagement.

Cette éthique d'engagement fait que, certes, nous défendons nos idées avec détermination, avec pugnacité, sans jamais les laisser dans notre poche, sans jamais évidemment les trahir, en s'inscrivant dans un parcours militant, dans un parcours d'élus, dans un parti, mais aussi avec cette détermination, le moment venu, de savoir parfois dépasser simplement l'appartenance partisane au service de quelque chose qui nous dépasse, au service de quelque chose de plus grand : l'intérêt général, le service de sa ville, de son département, de sa région, bien sûr du pays ou de l'Europe.

Cette éthique d'engagement, qui manque parfois si souvent à notre pays et que François, mon cher François, tu as toujours portée très haut et fort et démontré à quel point tu en faisais une éthique, toi, dans ton parcours politique.

Cette éthique d'engagement, ces idées, ce qui fait que nous sommes très proches, c'est aussi ce qui a fait que nous avons, à un moment donné, avec mes amis d'Agir, pris la décision de quitter les Républicains, car nous ne voulions pas laisser la droite à la frange la plus conservatrice, la plus souverainiste, la plus eurosceptique, nous voulions donc continuer de porter les idées d'une droite républicaine, telle qu'elle avait été imaginée par ses pères fondateurs au moment de la création de l'UMP et aussi parce que nous voulions absolument saisir la main tendue par le Président de la République, le Président Emmanuel Macron qui venait d'être élu pour faire de ce quinquennat, non pas un échec mais une réussite pour la France, ne pas s'opposer de façon stérile, alors que beaucoup d'idées, nous les partageons, mais au contraire de pouvoir participer à notre niveau, chacun à sa place, mais avec cette détermination de contribuer à l'intérêt général, en faisant de ce quinquennat une réussite pour la France.

Aujourd'hui, nous sommes très fiers et très heureux d'être à vos côtés, dans cette majorité, avec la République En Marche, avec vous, MoDem, et avec mes amis d'Agir pour faire de ce quinquennat une réussite pour la France.

Cela se passe au sein du Gouvernement, derrière le Premier Ministre Jean Castex, avec mes amis du Gouvernement que je salue, que j'embrasse, Jacqueline, Marc, Geneviève, Nathalie et Sarah ; cela se passe à l'Assemblée nationale, aux côtés d'Olivier Becht, le Président de notre groupe et un travail toujours très fructueux avec Patric Mignola, que je salue aussi, que j'ai vu tout à l'heure à l'image et tous les députés du groupe MoDem.

Bien sûr au Sénat où nous avons, avec le groupe des Indépendants, des sénateurs Agir sous la houlette du merveilleux et talentueux Claude Malhuret et sur le terrain où vous, militants, élus du MoDem, travaillez avec nos élus et nos militants d'Agir au service encore une fois de l'intérêt de ces territoires.

Nous avons su démontrer aux Européennes que nous étions capables de nous rassembler avec la République En Marche avec les autres partenaires de Renaissance.

Nous avons su démontrer, dans un certain nombre de villes, même si nous avons, j'espère les uns les autres, tiré certains enseignements de ces élections municipales, que nous pouvions nous rassembler. J'ai des exemples dans nombreux de départements où militants MoDem et Agir se sont rassemblés.

Nous allons devoir le faire pour les prochaines élections, les départementales et les régionales.

La stratégie qui est aujourd'hui la nôtre, de travailler avec une réflexion et une préparation de la majorité avec la République En Marche, avec vous et avec nos amis d'Agir, pour essayer, département par département, région par région, de faire les bons choix.

Cela ne va pas être simple, étant donné que ce sont évidemment des élections intermédiaires, étant donné qu'il existe des histoires locales différentes et des personnalités aussi à la tête des régions qui sont parfois différentes.

Toutefois, nous devons toujours avoir en tête, ce qui est un ADN commun, d'avoir en tête non seulement de présenter et satisfaire un projet fort pour la région et le département, mais aussi s'assurer qu'in fine, l'intérêt général du département ou de la région sera pris en compte dans notre décision stratégique de rassemblement, qui devra être un rassemblement de la majorité, mais aussi un rassemblement plus large, car, dans une élection locale, départementale ou régionale, il faut penser, surtout avec un mode de scrutin comme celui-là, à rassembler plus large.

Enfin, viendra ce moment très important pour notre pays qu'est le grand rendez-vous de 2022, qui est déjà quasiment demain. Pour ce grand rendez-vous, il nous faudra être à la hauteur, à nouveau, de nos responsabilités pour permettre au Président de la République de gagner ces élections et de faire un deuxième mandat.

Il est aujourd'hui un Président avec un leadership reconnu dans le monde entier. Moi qui suis aujourd'hui au Ministère de l'Europe et des Affaires étrangères, je le mesure tous les jours. Il a démontré avec courage, détermination, résilience qu'il était à la hauteur de la fonction et nous avons donc besoin de lui, plus que jamais, avec l'expérience qui sera la sienne en 2022, pour relever les défis de la France et du monde.

Nous en aurons besoin aussi pour continuer les politiques engagées depuis 2017. Nous avons trop souffert, dans notre pays, des changements de majorité qui, les unes après les autres, ont contribué à affaiblir les politiques publiques, lesquelles doivent être menées dans le temps long.

Je le vois bien dans le secteur dont j'ai la chance aujourd'hui de m'occuper, le secteur du commerce extérieur et je vais vous donner plusieurs chiffres.

Le déficit commercial de la France est aujourd'hui de 60 Md€. En 2020, avec la crise, on devrait malheureusement arriver à peu près à 80 Md€. Or, les Italiens sont à + 53 Md€ et les Allemands + 225 Md€.

C'est le résultat de plusieurs éléments. Un, c'est le résultat du manque d'entreprises qui s'exportent dans notre pays. Nous avons 130 000 entreprises exportatrices, quand les Italiens en ont 220 000 et les Allemands 300 000.

Nous menons, depuis 2018, et je continue avec détermination à mener cette politique, une politique qui vise à rassembler les acteurs de l'exportation avec BPI, Business France, les Chambres de commerce et d'industrie, toutes les fédérations et syndicats professionnels, pour pousser toujours plus de PME et d'ETI à l'international. C'est la clé pour pouvoir porter davantage.

Je fais en sorte aussi, avec les différents partenaires du commerce extérieur, que nous ayons davantage de stratégie industrielle, avec évidemment le Ministre de l'Économie, des finances et de la Relance et ses équipes, avec tous les Ministres qui sont, de près ou de loin, concernés par ce commerce extérieur, avec la détermination de définir une vraie stratégique sur le long terme, car cela nous a manqué depuis tant d'années.

C'est, François, encore une fois, toi qui avais raison avant les autres : la nécessité de penser loin, sur le long terme. Avec la création de ce Haut-Commissariat au plan, nous avons collectivement besoin de définir des stratégies, comme ont su le faire les Chinois, pour que notre industrie puisse relever les défis de demain.

Nous avons réussi, avec le plan de relance et les mesures de transformation du pays prises depuis 2017, à préparer notre industrie, mais il faudra mener ce travail sur le temps long, car c'est absolument indispensable.

Nous devrons continuer à transformer le pays, comme c'est fait depuis 2017, au service de la compétitivité de nos entreprises.

Enfin, il faudra travailler au niveau européen pour nous doter d'outils beaucoup plus forts de défense de nos entreprises vis-à-vis des Chinois, vis-à-vis des Américains et c'est ce travail que nous menons au quotidien.

Tel est le travail qui reste devant nous.

Je suis, encore une fois, très fier, avec tous mes amis d'Agir, de pouvoir, avec vous, conduire les destinées du pays, de pouvoir participer à cette œuvre de transformation, de conduire, je l'espère, bon nombre de régions et de départements demain et faire sorte que nous puissions offrir une victoire au Président de la République, car c'est l'intérêt du pays.

Je vous remercie et vous me permettrez, à la fin de mon intervention, de féliciter François pour sa réélection. C'était attendu, cher François, mais c'est remarquable, c'est signifiant, car, en politique, rien n'est jamais inscrit à l'avance.

Bravo, bravo à toi bravo, bravo à toute l'équipe et j'embrasse Marielle.

Bonne fin de congrès.

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