Message de Marielle de Sarnez

"Chers amis, je suis très heureuse d'être aujourd'hui parmi vous. Je salue tous ceux qui sont présents à notre réunion, militants, cadres, ministres, chère Jacqueline, cher Marc, chère Geneviève, chère Sarah, chère Nathalie, élus, parlementaires, cher Patrick, responsables du parti, cher Jean-Noël et cher François.

Nous sommes tous engagés et rassemblés dans un moment particulier, difficile et exigeant de la vie de notre pays, de l'Europe et du monde.

Toutefois, permettez-moi d'abord un message plus personnel.

Je veux dire à chacune et chacun d'entre vous un très grand merci pour les nombreux messages de soutien et d'encouragement que vous m'avez envoyés.

Cela m'a beaucoup touchée et je veux vous dire une chose : j'ai vraiment hâte de vous retrouver tous.

Chers amis, vous le comprendrez, je veux avoir, et plus précisément aujourd'hui, une pensée pour Valéry Giscard d'Estaing.

La campagne de 1974 a été un moment formidablement joyeux et très heureux. Nous en parlions encore au téléphone avec Jacqueline.

Valéry Giscard d'Estaing a changé en profondeur et durablement la société française. Il l'a fait contre tous les conservatismes de l'époque et ils étaient nombreux.

Près d'1/2 siècle plus tard, ces grandes réformes, je pense en particulier à celles qui ont changé la vie des femmes, continuent d'entrer en résonance avec chacune et chacun de nous. C'est dire leur force dans le temps et leur caractère universel.

Et puis, Valéry Giscard d'Estaing avait une obsession : apaiser, moderniser la vie politique française, permettre que deux Français sur trois, c'était son expression, puissent se retrouver sur des objectifs majeurs pour le pays.

Cette intuition de Valéry Giscard d'Estaing était valable en 1974. Elle l'est plus encore aujourd'hui en temps de crise. Nous ne réglerons aucun des grands problèmes de notre pays tant que nous resterons divisés et opposés.

Notre démocratie française doit vraiment évoluer, elle doit devenir adulte et majeure avec un Parlement qui exerce pleinement ses missions, un Exécutif qui soit à l'écoute du Parlement bien sûr, mais aussi de la société civile dans son ensemble.

On ne peut pas gouverner, changer ce qui doit l'être, faire des grands choix nécessaires pour préparer l'avenir si l’on n'emmène pas à bord une très large majorité de Français.

Or je crois que c'est possible. Le jour viendra, c'est ma conviction profonde, où nous devrons créer des convergences entre les grandes sensibilités démocratiques du pays sur quelques objectifs communs.

Il faudra le faire sérieusement, en prenant le temps et en approfondissant les sujets et on verra alors que, sur l'essentiel, les grands courants politiques du Gouvernement peuvent s'entendre pour le bien du pays, sans rien renier de ce qu'ils sont, de leur histoire et de leur identité.

Ce chemin-là est possible et, si la France est capable de l'emprunter, elle en sortira plus forte et plus respectée.

Mes chers amis, les crises auxquelles nous devons faire face sont immenses et nombreuses, elles touchent à notre équilibre, elles touchent à nos raisons de vivre.

Si nous savons tenir, résister le temps qu'il faudra, nous entraider, donner le meilleur de nous-mêmes, alors nous nous retrouverons avec une énergie décuplée et la folle envie d'aller de l'avant et tous les espoirs seront possibles.

Je vous embrasse tous et je pense bien à vous."