Le Haut-commissariat au Plan publie "L'agriculture : enjeu de reconquête", pour une vision à long terme de notre agriculture française

Agriculture - Plan

Jeudi 21 octobre, le Haut-commissariat au Plan a publié une nouvelle note, intitulée "L'agriculture : enjeu de reconquête". Comment l'évolution de la consommation et des pratiques alimentaires va-t-elle influer sur l'avenir de l'agriculture française ? L'équation alimentaire, aujourd'hui, est devenue complexe. Précise, très documentée, cette note du Plan situe l'agriculture du pays au regard des évolutions mondiales, sur le temps long.

L'alimentation touche directement à ce que nous sommes, à la manière dont nous organisons nos vies au quotidien. Il y a là un enjeu de santé publique évident. Depuis quelques années, des tendances nouvelles se constatent : Les Français consomment moins de viande qu'auparavant, davantage de fruits et légumes. Or, que constate-t-on ? Depuis le début des années 2000, la surface des vergers a diminué de 30%. Une concertation entre les professionnels et les pouvoirs publics est nécessaire, pour que la France redevienne un verger de l'Europe.

La note du Plan livre les chiffres et les graphiques, avec toutefois cette mise en garde : Une évolution des pratiques sur le court-terme ne doit pas conduire à des conclusions définitives. La consommation des Français n'a de sens que si on la compare aux évolutions à l'échelle de la planète, où les transitions alimentaires n'ont pas eu lieu au même rythme. Dans le cadre hexagonal, sans doute même européen, la consommation de viande et de produits laitiers est en continuelle décroissance. Mais l’Asie, l’Afrique, avec leurs milliards d’habitants et les centaines de millions supplémentaires qui vont s'y ajouter, connaissent une augmentation rapide de la consommation de viande et de produits laitiers. De même, la part des volailles dans les protéines animales est, elle aussi, en croissance rapide alors que la capacité de production de l’agriculture française est en baisse. Il est loin d’être certain que la consommation de viande baisse au plan mondial dans les décennies prochaines.

Selon les projections des Nations unies, la population mondiale devrait atteindre 8,5 milliards de personnes en 2030, et 9,7 milliards en 2050. Pourquoi laisser la production de volailles à l’Allemagne, à la Pologne ou à des pays d’Amérique latine, qui ne respecteront probablement pas les mêmes standards de bien-être animal que ceux de la France ? Une reconquête s'impose.

François Bayrou vient du monde paysan, il en ressent intimement les enjeux. Dans la préface de la note, il a ses phrases frappantes :

" Le déficit commercial en matière de produits agricoles et agroalimentaires bio de 1,7 milliard d’euros en 2019 et devrait être un sujet de mobilisation tant il est inacceptable au regard de la tradition agricole française."

Et cette remarque, humaine, sociale, très forte :

"Le procès en trahison de la nature qui leur a été fait a été pour eux tous une blessure considérable. (...) Se trouver mis en accusation comme au mieux des indifférents et au pire des prédateurs de la nature a été pour eux une offense et un motif de découragement insupportables. "

La dimension sociale doit absolument être prise en compte. Pour les agriculteurs, trop peu rémunérés et considérés. Pour les consommateurs, aussi, qui doivent souvent arbitrer dans leurs postes de dépense.

Avec une grande précision, la note analyse les points forts - le lait, les céréales, le vin, qui s'exportent et peuvent s'exporter encore davantage - et les points faibles de l'agriculture française - les fruits et légumes, les produits de la mer et les produits issus de l’agriculture biologique, qu'il faut revaloriser, surtout au regard de l'évolution de la consommation mondiale.

Pour consulter cette note très détaillée sur les évolutions de notre agriculture, cliquez ici 

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