Réaction de Marielle de Sarnez à la mort de treize militaires français au Mali

"Ces soldats qui sont morts, c’est l’honneur de la France. Ce sacrifice qu'ils consentent, il faut que nous en soyons conscients. Soyons conscients des principes, des valeurs, des libertés qu'ils défendent, en notre nom, au nom des Français, mais aussi au nom des Européens, au nom de la communauté internationale toute entière. Ils sont l’honneur de notre pays.

D’abord, je pense à leurs familles, avec une immense émotion que je crois, tous les Français partagent. Je pense aussi aux territoires, aux villes, dans lesquelles ils vivaient. Je pense à Pau, je pense à Gap, je pense à Varces, je pense à Saint-Christol, et je veux leur dire notre solidarité totale et entière, la solidarité de toute la nation dans ce moment difficile.

Dans le G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad), vous avez de très nombreux groupes terroristes qui attaquent, qui mettent en cause notre manière de vivre, qui déstabilisent profondément ces États. Les Français sont à leurs côtés. Ces soldats français sont notre fierté, la fierté de la France.

Nous avons besoin d'être engagés pour lutter contre des groupes terroristes armés qui déstabilisent profondément ces pays-là. Nous sommes là à leur demande. La France l'est, avec quelques uns des pays européens. Il faut que l'Europe s'engage davantage encore, car nous agissons aussi là-bas au nom de l’Europe et des principes qui nous sont communs.

Ce G5 Sahel, il est extrêmement important, et à terme, il prendra la relève, bien évidemment. Mais nous avons besoin encore d’être à ses côtés, et nous devons faire tout cela avec une communauté internationale qui doit soutenir davantage le G5 Sahel qu’elle ne le fait aujourd’hui. 

Il n’y a pas de paix et de stabilité possibles sans sécurité, et il n’y a pas de sécurité sans un certain nombre d’investissements militaires. Mais nous savons qu’il y a aussi une responsabilité des États. Il faut que l’État malien soit présent, se réinvestisse dans des zones dont il s’est absenté. C’est extrêmement important.

Et en même temps, vous ne pouvez pas rouvrir des services publics dans certaines zones du Mali si la sécurisation de ces zones n’est pas faite.

Donc il faut conduire à la fois : la sécurisation, la mise en sécurité, avec l’aide des Français, et à terme, avec les armées nationales de ces cinq pays. L'intervention de nos militaires là-bas, c'est la condition pour recréer des conditions de paix de stabilité de très long terme. Il n'y aura pas de paix, ni de stabilité, si la sécurité n'est pas assurée et garantie." 

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