"Peut-on parler d’écologie dans cette crise sanitaire ?"  Par Yann Wehrling 

Yann Wherling - dessin

Ambassadeur délégué à l'environnement et Conseiller régional d'Ile-de-France, Yann Wehrling interroge les origines environnementales de la crise sanitaire que nous traversons et alerte sur la nécessité de penser une relance respectueuse de l'environnement. 

" Peut-on parler d’écologie dans cette crise sanitaire ?

Pour certains, ce serait « déplacé » car le temps est à l’urgence de la crise, celle des malades à soigner et à sauver, et à la maîtrise absolue de la contagion que seul le confinement permet.

Mais ce confinement est aussi un moment pour réfléchir à l’après crise, car un après il y aura et il se prépare malgré tout maintenant.

La première inquiétude est de voir l’urgence environnementale passer aux oubliettes le temps de la relance économique qui sera assurément lancée par tous les gouvernements. La dite relance, pour ce qu’elle en laisse voir à ce jour, ne laisse rien présager de bon pour l’environnement. Le risque est grand d’une relance tous azimuts, sans critère particulier pour éviter de financer des investissements destructeurs de l’environnement, et encore moins, dans un monde idéal, une relance totalement verte qui n’irait qu’en direction d’investissements participant à la transition écologique.

Dans le même temps, pourtant, de plus en plus de scientifiques et de militants commencent à dire qu’il y a un lien entre notre rapport au monde sauvage, à la biodiversité et cette pandémie du covid-19, qui, rappelons-le, est une zoonose, une maladie transmise par les animaux.

Certes des zoonoses, il y en a toujours eu. Ce qui doit néanmoins nous inquiéter, c’est qu’il y en a de plus en plus. Au cours des 30 dernières années, 65 % des maladies émergentes recensées étaient des zoonoses.

La question que la communauté scientifique doit éclairer au plus vite, pour que des décisions politiques soient prises, c’est de savoir si nous avons dans cette contagion de l’animal vers l’homme une part de responsabilité, si certaines de nos activités ont contribué à la diffuser et à la développer. Nous avons pour beaucoup d’entre nous l’intuition que la dégradation massive de la biodiversité et notre relation très dégradée au monde du vivant, y compris dans notre manière de produire la viande que nous consommons, a une large part de responsabilité dans cette pandémie. Ce qui est très important maintenant, c’est qu’une expertise rigoureuse crée un consensus et nous indique clairement comment éviter de revivre, dans les années à venir, une nouvelle crise de cette nature. "

Yann Wehrling

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