Isabelle Florennes : "Un changement continuel de méthode pour s'approcher au plus près du terrain"

Notre porte-parole a répondu sur l'augmentation de budget prévue sur l'éducation nationale, le salaire des professeurs, le changement de méthode impulsé par l'éxécutif, mais aussi sur des questions environnementales et la réforme des retraites.

Education : "Indispensable pour une politique en faveur de l'emploi"

Les premières prévisions budgétaires envisagées pour 2023 indiquent une augmentation nette des dépenses de 15 milliards, dont des fortes augmentations sur le travail et l'emploi (6,7 milliards), ainsi que sur l'éducation et la recherche (5,2). Pour Isabelle Florennes, prioriser l'éducation, l'apprentissage et la formation professionnelle est "indispensable" :

C'est indispensable pour mener une politique de moyen et long terme en faveur de l'emploi dans notre pays : former les personnes, revalorisation continue et élargissement encore de l'apprentissage en arrivant à 1 million de contrat d'apprentissages sur le mandat.

Ces augmentations sont jugées d'autant plus indispensables pour l'Éducation nationale, conformément aux "engagements de la majorité présidentielle et du Président de la République durant sa campagne" qui avaient été "soutenu avec le MoDem" :

"Indispensable, parce que ça fait des années notamment que sur la question de l'éducation et du salaire des enseignants, nous nous battons pour des revalorisations. Il n'est pas normal que la France paye aussi mal ses enseignants, pas normal de se retrouver dans le peloton de queue au niveau européen. Un engagement très concret, c'est de dire qu'il n'y aura pas de salaire d'enseignant à moins de 2000 euros."

Isabelle Florennes espère un accord à travers la négociation qui s'entamera dès le mois de septembre avec les partenaires sociaux puis sur les bancs de l'Assemblée nationale.

Méthode : "Davantage dans la concertation pour trouver les meilleures idées"

Comme mis en avant durant les campagnes de ce début d'année, le Gouvernement consulte pour "changer de méthode" et être ainsi "davantage dans la concertation", notamment "avec les politiques, avec les groupes parlementaires, avec l'Assemblée nationale".

Pour notre porte-parole, ce changement de méthode est positif et doit être également tourné vers les collectivités. Se tourner vers les collectivités, c'est des "étapes de décentralisation qui sont absolument nécessaires", que "nous pronons avec le MoDem depuis des années" et qui doit se faire avec l'intégralité des collectivités et des acteurs de terrain :

Il faut aussi changer de méthode avec les collectivités, faire plus dans cette concertation souhaitée lors du Grand Débat et mettre en place cette meilleure écoute du terrain. C'est un changement continuel de méthode de s'approcher au plus près du terrain pour prendre les décisions.

La concertation devra aller plus loin, et "associer les citoyens à cette réflexion", correspondant à leur souhait, à "une prise de conscience au quotidien", qui permettra de "trouver les meilleurs idées" en se basant notamment sur "des expériences concluantes notamment sur la transition énergétique ou écologique". C'est l'objectif du Conseil national de la refondation démocratique "que nous souhaitons dès la rentrée" et qui permettra de "continuer à travailler avec les citoyens".

Retraites : "Une réforme avant tout de justice sociale"

La concertation pour la réforme des retraites prévue débutera à l'automne. Selon Isabelle Florennes, c'est l'occasion de "faire autrement que ce qui a été fait" en menant des "discussions essentielle avec les partenaires sociaux et avec l'ensemble des Français".

Elle réaffirme que pour le MoDem, comme l'avait indiqué François Bayrou et Patrick Mignola précédemment, l'orientation prioritaire doit être mise sur "une réforme avant tout de justice sociale" ce qui permettra de "revoir notre système qui produit encore trop d'injustice" :

La réforme des retraites que nous souhaitons, c'est surtout plus de justice, que ce soit sur les retraites minimales, mais aussi pour les femmes, avoir un certain nombre de critères de pénibilité pour les carrières longues, pour les carrières hachées.

La question des pistes des économies doit venir en second, qui se posera selon les paramètres retenus. Ces pistes issues de la concertation vont être "mises sur la table et débattues avec les partenaires sociaux". Isabelle Florennes considère ainsi qu'on ne peut pas avoir le même système "quand ça va bien et quand ça va mal", ce qui nécessite d'introduire "une flexibilité encadrée" dans le système des retraites.