"Il faut impérativement donner du sens à nos réformes."

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Nous vous invitons à redécouvrir l'interview de Marc Fesneau, publiée dans Le Figaro.

 

Propos recueillis par Mathilde Siraud 

 

Que pensez-vous de la rentrée difficile d'Emmanuel Macron ? 

Il y a des périodes plus agréables, mais je ne connais pas un président qui n'ait pas connu de difficultés à l'épreuve du pouvoir. Ceux qui ont cru que, l'élection s'étant bien passée, la première année ayant été plutôt sereine pour mener les réformes, tout serait toujours simple se trompaient mais ne devraient pas être surpris. C'est cela exercer des responsabilités.

 

Macron est-il en train de se banaliser ? 

Peut-être que tout le monde en avait fait un super-héros ! On a eu l'impression qu'il y avait une sorte de baraka qui allait nous suivre pendant cinq ans. Beaucoup ont vécu sur un nuage, tous les épisodes semblaient heureux jusqu'à Benalla. Comme c'était inusuel, c'est monté très vite. On vit dans un monde où on vous porte très vite très haut et quand il y a des difficultés, on vous fait redescendre les escaliers par la voie du toboggan. Sur le prélèvement à la source notamment, je ne crois pas qu'il y avait d'hésitations. Se poser des questions avant de sauter, ce ne sont pas des atermoiements.

 

Le gouvernement manque-t-il d'humilité, comme l'a dit Collomb ? 

Je l'ai déjà dit, il faut être capable d'écouter sa majorité dans sa diversité comme son opposition. On a besoin des autres pour construire. Il faut regarder les effets des réformes sur le terrain, expliquer, montrer le cap pour ne pas donner l'impression qu'on aligne des mesures techniques. L'humilité, c'est une capacité à rester à l'écoute. Il faut impérativement donner du sens à nos réformes. Ce n'est pas parce que l'opposition ne constitue pas une alternative crédible que nous devons relâcher, négliger l'explication.

 

Regrettez-vous le report de la réforme constitutionnelle à l'hiver 2019 ? 

Non. Reconnaissons que ce sujet ne faisait pas partie des préoccupations des Français. Il y a besoin d'une réforme constitutionnelle. On ne pourra pas réduire le nombre de parlementaires sans faire de réforme constitutionnelle, c'est-à-dire renforcer les pouvoirs du Parlement.

 

Quelles sont les attentes du MoDem ? 

Les Français vont ressentir les mesures de justice sociale. Mais là aussi il faut réaffirmer des priorités sur la question sociale ou environnementale. Une réforme structurelle de l'État est par ailleurs nécessaire. Même s'il y a une forte part de mise en scène de la part de certaines associations d'élus, il faut, enfin, renouer le lien avec les collectivités, en donnant de la cohérence aux réformes votées précédemment et en s'adaptant aux réalités locales.

 

 

 

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