François Bayrou, invité de Darius Rochebin sur LCI  

François Bayrou, Président du Mouvement Démocrate, était l'invité de Darius Rochebin ce dimanche 26 septembre sur LCI à 20h30.

François Bayrou, quelle majorité pour un nouveau mandat d'Emmanuel Macron ? Quel rôle pour vous ? Quelle réponse aux conservateurs et aux nationalistes qui sont à l'offensive actuellement ?

Un mot sur l'air du temps, vous êtes un doyen de la politique française.

J'ai été un benjamin pendant longtemps !

Les benjamins deviennent des doyens, c'est la règle !

Quand ils durent ! François Mitterrand disait : "L'art de la politique, c'est de durer".

L'air du temps, comment vous le trouvez actuellement ?

Je trouve que ce que nous vivons est incroyablement révélateur.

Comme si pendant des années et des années, tout cela avait fermenté souterrainement, à bas bruit comme disent les médecins et que, tout d'un coup, cela explose à la lumière et que ce qui explose à bien des égards mérite que l'on fasse attention.

Ce qui me frappe, c'est que toutes les légitimités sont remises en cause, toutes les autorités sont remises en cause. Alors c'est une histoire qui vient de loin. Cela a commencé par la religion qui a dominé le système de valeur et l'autorité jusqu'à dominer le pouvoir politique, en tout cas, à fonder le pouvoir politique. Première remise en cause.

Deuxième remise en cause les politiques eux-mêmes et alors cela, qu'est-ce qu'ils prennent ! On a l'habitude, mais cela mérite quand même qu'on le note.

Troisième remise en cause c'est vous, les journalistes, le pouvoir médiatique qui sont ciblés pour entendre ce qu'il se dit de vous dans les manifestations.

Il y avait une mise en cause qui n'avait pas encore été appelée, c'était les scientifiques et particulièrement, les médecins.

Eux faisaient l'unanimité ou, en tout cas, on considérait que c'était intouchable. Et d'avoir vu sur vos plateaux, les médecins s'écharper entre eux, se vilipender, cela a ruiné le dernier socle, le dernier étage de la légitimité. Donc, il faut reconstruire la légitimité.

On va parler de toutes ces passions souvent excessives. L'heure du centre a-t-elle sonné, dans l'autre camp, certains disent "le grand parti des raisonnables", est-ce que l'heure du centre, la vôtre, a sonné ?

Je ne sais pas si "raisonnable" est le bon mot, parce que moi, je crois qu'il faut de la passion, de l'engagement, qu'il faut du courage, de l'audace, du rire quand on a besoin de rire, et de l'émotion quand on a besoin.

J'ai écouté votre émission avant que nous arrivions ici. "Les élections allemandes viennent de se jouer au centre", c'était le titre du Monde, hier, et c'était, en fait, le sens souterrain de tout ce que vous indiquiez dans l'émission.

Cela vous fait rêver cela ? Franchement, c'est la perspective aujourd'hui pour vous ?

Non, je pense que l'on est dans un univers, vous l'avez décrit, dans lequel on est concurrencé à sauts de radicalités. On dit des mots que l'on n'aurait même pas imaginé dire il y a encore 1 an ou 2. On évoque des réalités qui sont des réalités de prise violente du pouvoir, de personnes qui veulent à tout prix imposer leur loi aux autres.

Des positions qui vous ont choqué. La question des prénoms, dans la bouche d’Éric Zemmour, vous y êtes revenu, dans votre discours aujourd'hui.

Permettez que je finisse la phrase. Je sais que c'est très agaçant pour un journaliste.

Je vous écoute.

Je pense que ce qu'il faut devant ces effondrements successifs, c'est retrouver du sens, que nous puissions partager ensemble et s'il y a une fonction des politiques responsables, le Président de la République, c'est de donner aux personnes des raisons de vivre-ensemble.

Alors je reviens à cette histoire de prénom, puisque vous m’interrogez sur ce point. C'est dingue. Il y a quelqu'un qui a fait cela au XXème siècle, c'est le maréchal Mobutu, de sinistre réputation parce qu'il a spolié son peuple, causé des centaines et des centaines des milliers de morts.

Avec une xénophobie dans un autre sens.

Avec l'affirmation… Mobutu, de son nom de naissance, s'appelait Joseph. Puis, il a dit : "ce n'est pas possible qu'un Africain porte un prénom juif". C'est une déclaration, je ne déforme en rien sa déclaration.

Mobutu Zemmour, cela lui ira droit au cœur !

Il a dit : "ce n'est pas possible qu'une jeune fille africaine s'appelle Chantal ou Marie". Je dis cela alors que, dans la République démocratique du Congo, il y a 60 % de chrétiens, de catholiques.

Vouloir se mêler d'interdire à des personnes françaises de donner le prénom qu'elles souhaitent, le prénom de leur histoire, simplement de leur affection, un de mes meilleurs amis, président de l'université de Pau, adjoint à la mairie, s'appelle Mohamed Amara.  C'est un mathématicien de premier rang. Vous imaginez que, dans la cour de récréation, on puisse dire à ses enfants : "ton père, il porte un nom qui n'est pas français" ?

Ce qui me frappe dans cet incroyable dérapage voulu, il cherche à toucher quelque chose qui brûle, ce qui me frappe, c'est qu'il ne pense pas à la cour de récréation.

Quand même, pour faire écho à ce que pensent un certain nombre de Français, est-ce qu'il n'y a pas une peur réelle d'une société qui est devenue trop métissée au fond, ou il y a une forme de dosage qui a pu exister dans le passé, qui n'est plus respectée ?

Si vous permettez, je trouve que c'est une autre question. J'accepte qu'on la traite, mais je trouve qu'en agitant ces passions-là, ces choses brûlantes, en faisant flamber, en versant de l'essence sur tous les feux qui traînent, on ne se rend pas compte de ce que seront les victimes les plus fragiles.

Quand on sait ce qu'est la cruauté d'une cour de récréation, quand on sait ce que c'est la persécution, le harcèlement.

Cela veut dire qu'il y a quelque chose d'inhumain dans cette position ?

Il y a quelque chose d'une trahison de ce que la France est et, ce qui me stupéfait, c'est qu'on laisse ‑ vous aussi ‑ dire ces choses sans s'en émouvoir. Comme si c'était bon, comme si on était entré dans un temps où l'on peut dire absolument n'importe quoi sans que quelqu'un dise que cela ne va pas.

Vous dites "on", mais Éric Zemmour n'est pas seulement une créature médiatique. Il y a eu une réponse populaire, quand on le voit, dans ses émissions suivies par des centaines de milliers de personnes. Ce n'est pas une créature des invitations médiatiques. C'est une réalité.

Quand on voit des programmes sur des sujets ultraconservateurs qui ont un tel succès, il y a visiblement une envie de droite ou de conservatisme en France qui est là. Est-ce que cela vous le reconnaissez ?

Vous voyez c'est cela qui vous épate ! L'audience, l'audimat.

Quand il y a une votation, les gens votent. Quand il y a une élection, les gens…

Mais là, ce n'est pas une élection !

En tout cas, cela les intéresse.

Vous voyez que vous transposez dans la démocratie, dans le débat et dans le choix, vos histoires d'audience, vos histoires d'audimat. C'est cela qui vous épate. Moi, cela ne m'épate pas. J'ai une seule chose en tête, quand une chose est bonne, je la soutiens. Quand c'est mauvais, je vais à l'encontre.

Et vous dites : "conservatisme". Ce n'est pas du conservatisme. Il y a des choses à conserver, j'ai été ministre de l'Éducation nationale suffisamment pour savoir que l'on doit transmettre des choses précieuses, mais cela, ce n'est pas du conservatisme, c'est de la trahison de ce que la France a toujours été. C'est la trahison de ce que nous avons de plus précieux, de plus fondamental, qui est que la France, ce n'est pas une religion, ce n'est pas une couleur de peau, ce n'est pas une origine, la France c'est l'adhésion à un idéal.

Que dire, je reviens à cela, il y avait aujourd'hui ces journées du conservatisme, ce n'est pas toute l'opinion, mais cette partie de l'opinion qui est preneuse ‑ vous me direz que c'est de l'audience, oui ‑ mais un programme qui aurait paru impensable, il y a quelques années, sur Sainte-Barbe ou Sainte‑Eulalie, une sorte de retour à des valeurs très conservatrices en matière de mœurs aussi, qu'est‑ce que vous lui dites à cette France-là ?

Je lui dis que vous ‑ ne prenez pas mal ce que je dis ‑ que vous vous laissez avoir parce que vous prenez les mots que l'on vous propose ou que l'on vous impose. Il ne s'agit pas de conservatisme de l'essentiel de la France.

Il s'agit de quoi ? Quel est le mot ? Réactionnaire ? Quel mot vous mettez : xénophobe ? réactionnaire ? Raciste ?

Ce n'est pas réactionnaire car cela n'a jamais existé, sauf à une époque horrible que je ne veux pas évoquer ici.

Laquelle ?

Le pétainisme, la deuxième guerre mondiale.

Zemmour, c'est le pétainisme pour vous ?

Non, Zemmour défend Pétain, sur l'affaire des Juifs.

Il a sauvé des Juifs, dit-il. C'est immoral de dire cela ?

Qu'est-ce vous en pensez, vous ?

C'est moi qui vous pose des questions ! Nous sommes face à face, mais soyons sérieux.

Je suis extrêmement sérieux.

Si quelqu'un ne voit pas que la tentative de réhabilitation de Pétain sur le drame juif, est une déstabilisation de notre mémoire collective, que des Juifs aient été livrés et Zemmour dit : "ce n'est pas grave, c'étaient des Juifs étrangers". D'abord, ce n'est pas vrai, parce que la rafle du Vel d'hiv, ce n'étaient pas des Juifs étrangers, n'est-ce pas ?

Mais que quelqu'un ose dire que livrer des Juifs étrangers c'est moins grave que de livrer des Juifs français, mais à quoi cela sert que l'on soit allé à l'école ? À quoi cela sert que l'on ait enseigné les grands auteurs, les philosophes, les poètes, Victor Hugo, et Péguy. À quoi cela sert ?

Ce n'est pas du conservatisme ; c'est une trahison.

Vous êtes chrétien démocrate, démocrate-chrétien. On parlait d'Angela Merkel. C'est cette tradition. Le mot "chrétien" Dieu sait si, en politique, beaucoup n'osent plus l'utiliser, vous dites : "je suis là comme chrétien", cela vous choque aussi ?

Je n'aime pas mélanger la politique et la religion.

C'est très français. Angela Merkel dit : "en fonction de mes convictions chrétiennes, j'ai accueilli des migrants". C'est tout autre chose.

C'est l'Allemagne, c'est complètement différent. Il faut que vous inscriviez votre religion sur les registres des listes électorales.Vous vous déclarez comme étant d'une religion. En France, ce n'est pas cela. J'en suis heureux.

Cela dit, je ne fuis pas. Je suis croyant et même, comme l'on dit, pratiquant.

Pour répondre à ce courant-là dont on a bien compris combien vous vous y opposiez, quelle est la force aujourd'hui de ce que l'on peut appeler "le centre", "la maison présidentielle", "la Maison commune". On voit que les choses sont en train de bouger. Est-ce que le temps d'un grand parti centriste est venu, selon vous ?

Je n'emploie jamais l'adjectif "centriste", mais le temps d'un grand parti central qui reprend toutes ces traditions qui ont, toutes ou presque, le mot "démocrate", "social-démocrate", "démocrate-chrétien', "démocrates libéraux". Moi, je dis "humaniste" parce que c'est cela le fondement.

Emmanuel Macron est, selon vous, la tête de ce mouvement-là dans tous les cas ?

Il en est la figure aujourd'hui parce qu'il est le porte-drapeau, parce qu'il exerce des responsabilités et parce que, profondément, c'est quelqu'un qui vit ces choses-là, ces inquiétudes-là, ces valeurs-là.

Quel sera votre rôle à vous, alors ?

Vous savez qu'il a été le collaborateur d'un très grand philosophe.

Paul Ricœur.

C'est comme cela qu’il vit. Alors, je dirai, c'est un démocrate spiritualiste pour simplifier et donc démocrate ou républicain, ce qui revient sur ce sujet à peu près au même, on a un idéal qui nous permet de vivre. Un pays, ce n'est pas seulement une collection de gens qui ont les mêmes papiers d'identité, c'est une communauté de gens qui ont le même idéal.

Mais François Bayrou vous êtes un politicien assez madré pour savoir qu’il faut encore organiser tout cela en parti…

Je ne suis pas madré pour tout !

Il y en a beaucoup, il y a LaREM, il y a votre mouvement le MoDem, il y a maintenant Édouard Philippe qui va lancer son mouvement. C'est le moment de citer L’Évangile selon Saint Jean, il y a beaucoup de maisons dans la demeure du père. Est-ce que, là, il n'y en a pas un peu trop ?

Exactement oui. C'est la raison pour laquelle il faut simplifier ces organisations, les rassembler, leur donner une identité commune, permettre aux Français d'adhérer à ce grand mouvement républicain, démocrate qui fait que l'on n'est pas indifférent.

Soyons très concrets, est-ce que cela veut dire que LaREM, la République en Marche telle qu'elle existait a vécu selon vous ?

Non, je ne veux pas prononcer ce genre d'oukase.

La République En Marche, je sais qu'il y a beaucoup de gens sévères à leur endroit, ce n'est pas mon cas, car j'ai constitué avec le MoDem, mouvement démocrate, un parti nouveau en 2007.

Si vous saviez ce que l'on en a bavé !

Le démon qui touche les forces politiques, c'est le démon de la division. Dans l'ADN de la politique, il n'y a qu'une chose qui revient perpétuellement, c'est chacun joue pour lui-même.

Mais, pour l'instant, elle est là la division.

Si Édouard Philippe crée un mouvement en dehors, pour l'instant c'est son projet, est-ce que, selon vous, c'est une erreur ?

Je ne me mêle pas des décisions de mes amis.

Est-ce que ce serait mieux qu'il ne le fasse pas ?

En tout cas je veux dire une chose…

Ne soyez pas si prudent, je vous pose une question. Est-ce que ce serait mieux qu’il soit dans votre maison ou en dehors de votre maison ? Ce n'est pas très compliqué comme question.

J'ai suffisamment d'ennemis dans la vie pour m'en faire encore !

Mais non, vous avez l’âge où l’on peut parler librement !

Alors je parle librement. Nous allons réunir dans ce grand mouvement central toutes ces sensibilités et toutes ces chapelles. Des chapelles, les Français ne peuvent même plus les comprendre ou les entendre, il n'y a que les spécialistes de science politique et les journalistes avertis !

Arrêtez d'attaquer les journalistes !

Malin ceux qui peuvent s’y retrouver !

Pourquoi de cette Maison commune vous êtes selon vous le représentant naturel ?

Vous ne m'avez pas laissé finir ma phrase, elle était pourtant très importante la phrase que j'allais dire.

Allez-y.

J'allais dire, une fois que cette maison est constituée ou en même temps que nous la constituons, qui veut venir sera le bienvenu.

Qui veut participer à cette construction, à cet ensemble, à ce rassemblement de bonnes volontés, car c'est de cela dont il s'agit, et de bonnes volontés pour l'intérêt général et pour les combats qui viennent et pour les générations qui viennent, car je n'ai jamais pour ma part pensé qu'un parti, cela devait être pour un homme.

Un parti, c'est un courant profond comme vous l'avez décrit à très juste titre, c'est une philosophie, c'est une vision du monde et ce sont des gens qui s'associent pour la faire avancer.

Quand on se rappelle 2017, votre rencontre avec Emmanuel Macron, une forme de pacte, cela a tenu, bien ou mal plus ou moins, enfin cela a tenu, vous êtes là toujours, vous lui êtes toujours nécessaire dans cette majorité à venir.

Qu'est-ce qu’il incarne pour vous historiquement maintenant ?

Nous parlions tout à l'heure du mouvement conservateur, on voit à quel point les choses bougent de tous les côtés. Qu’est-ce qu’il est, selon vous, Emmanuel Macron ?

Emmanuel Macron, c'est un démocrate français avec un sens profond du sens que l'engagement politique a.

Encore une fois, j'ai parlé de sa vocation de philosophe. C'est exactement cela et c'est aussi une chose qui n'est pas souvent dite, c'est quelqu'un qui est profondément ému devant les personnes et plus souvent les jeunes qui n'ont pas l'avenir qu'ils mériteraient.

Ce point de vue-là, il dit : « vous ne devez pas être assignés à résidence. Ce n'est pas parce que vous êtes nés dans un quartier que vous devez être à jamais condamnés par la fatalité à être écartés du travail, de la reconnaissance, de la réussite »

Et, cela, c'est quelque chose qui le touche profondément, c'est un aspect social de sa sensibilité.

François Bayrou, "écoutons toujours l'autre camp", "confrontation des idées" :quand on vous entend depuis le début, vous incarnez ce que l'on a longtemps appelé les élites, pouvoirs politiques.

Vous savez où je suis né ?

Je sais bien. Mais aussi pour cela, élites républicaines qui ont gravi, mais par la culture, le grec, le latin, culture très traditionnelle.

Dans l'autre camp, ceux qui parlent de conservatisme aujourd'hui, ils disent précisément : les élites ont lâché cela.

Qu'est-ce c'est le latin et le grec maintenant dans les écoles en France ? Plus grand-chose.

Qu'est-ce c'est l'enseignement des grandes traditions à l'école ? Plus grand-chose.

Qu'est-ce vous leur répondez à ceux qui disent : vous avez profité de tout cela.

Les nouvelles générations, c'est l’acculturation, c’est une dégradation, un déclin.

Je lui réponds : depuis des années, vous avez laisser-faire, vous avez laissé se décomposer sous vos yeux sans rien dire, en ricanant, ce qu'était le corps de ce que la France avait de plus précieux, les hussards noirs de la République comme on disait, les maîtres d'école, les écoles normales, vous avez laissé diminuer cela.

Quand j'ai été ministre, on a multiplié par 10 le nombre des élèves qui apprenaient le latin et le grec.

Il n'en reste pas grand-chose, soyons francs dans les écoles françaises aujourd’hui !

25 ans après, il en reste pas mal en latin. Le latin, c'est la langue mère.

« Vous avez laissé faire. »

Dans tous les domaines, il y a une étude tout à fait passionnante qui vient de sortir par un sociologue que vous avez peut-être reçu qui s'appelle Éric Maurin. Il y a trois textes sur l'école républicaine. Il raconte avec des chiffres de sociologue, précis, que quand j'ai pris la décision d'interdire le voile à l'école en une seule année - parce qu’il n'y a pas d'autre loi à l'école que la loi du savoir - le résultat des filles d'origine musulmane au baccalauréat a augmenté de 25 %.

On est passé de moins de 50 % à plus de 65 % en une seule année et il dit : « Cela, c'était de l'émancipation » et il ajoute : « Ce n’est pas un texte que l'on a voté plus tard, une loi. C'est cette circulaire qui a libéré ces jeunes filles et qui leur a permis de réussir quelque chose qu’elles n’auraient pas pu réussir autrement. »

Merci beaucoup François Bayrou. Vous étiez coriace à interviewer, vous avez la niaque, comme l'on dit.

Oui, mais vous savez, je suis plutôt d'un peuple de rugby. Je vous signale, si vous suivez, que Pau a battu Montpellier hier !

Bravo. Félicitations à Pau !

C’est un échange d’énergies !

Cela veut dire que, dans la campagne à venir, celle d’Emmanuel Macron en 2022, vous jouerez un rôle.

Je ferai comme toujours ce que je peux, ce que je dois et tout ce que je peux.

Les centristes ont été beaucoup déçus. Chaque fois, on dit : les centres, l'ouverture, etc. Mitterrand en 1995, à chaque fois cela ne marche pas.

Qu'est-ce qui va changer cette fois ?

Cela dépend s'ils sont à leur compte ou s'ils veulent être une roue de secours. S'ils choisissent d'être une roue de secours, ils sont éliminés.

Peut-être vous n’avez pas vu, mais, hier, LR qui disait toujours : le candidat de la-droite-et-du-centre - avec des traits d'union entre le candidat de la droite et du centre - a décidé que les adhérents des partis centristes qui étaient leurs alliés minoritaires n'auraient pas le droit de vote pour choisir leur candidat.

Donc boulevard pour vous d'après vous ?

Non, je ne dis pas cela, je dis justesse d'engagement.

On n'est pas là pour se faire plaisir. On n'est pas là pour un avantage personnel, on est là parce que ce qui va se jouer, et vous le savez bien, est absolument capital.

Merci beaucoup François Bayrou.

Seul le prononcé fait foi.

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