Parité et élections locales : un impératif démocratique !

Élodie Jacquier-Laforge, Députée de l’Isère, co-Rapporteure de la mission flash sur la parité dans les fonctions électives et exécutives du bloc communal, a présenté ses travaux devant la commission des Lois de l’Assemblée nationale.

Si de grandes avancées ont eu lieu sur ce sujet ces vingt dernières années, beaucoup reste à faire et la marge de progression est considérable, notamment au sein des communes de moins de 1 000 habitants, où la parité n’est pas obligatoire, et qui représentent 71 % des communes françaises !

Aujourd’hui, plus de 80 % des maires sont des hommes, 89 % des présidents d’intercommunalité sont des hommes ; ces deux chiffres résument à eux seuls le chemin à parcourir. Comme dans l’ensemble de notre société, la parité est une chose nécessaire en politique. « Comment les Français peuvent-ils se sentir représentés par leurs élus, si la moitié de la population n’a pas les mêmes chances de pouvoir accéder aux fonctions électives ? ».

Pour que les femmes s’investissent en politique, il suffit simplement de leur laisser toute leur place, leur faire confiance, les accompagner, les encourager. Le plafond de verre auquel elles sont confrontées, de par leur éducation, les normes sociétales, légales, leurs obligations professionnelles et familiales, ne leur donne pas les mêmes opportunités qu’aux hommes. Or, elles n’ont pas moins de convictions, d’ambitions, de compétences.

Si la parité n’est pas légalement imposée, elle ne s’impose jamais d’elle-même. C’est là que doit donc intervenir le législateur. Il s’agit d’un impératif démocratique. Instaurer cette parité obligatoire pour toutes les élections et toutes les fonctions exécutives, est une première étape indispensable. « Il se n’agit pas d’écarter des candidats masculins « compétents », comme je l’entends souvent, il s’agit de créer un équilibre qui aujourd’hui n’existe pas », précise la députée.

L'argument selon lequel, dans la réalité, sur le terrain, ce n’est pas réalisable, est faux. La vérité, c'est que sur le terrain justement, les élus locaux sont déjà prêts pour cette évolution : l’AMF, l’ADCF, l’AMRF sont d’ailleurs favorables à une extension de l’obligation de la parité à toutes les communes.

Dans l’élaboration de ses recommandations, la députée a prêté attention afin de concilier les deux principes constitutionnels que sont la parité et le respect du principe de pluralisme et deux propositions simples se sont dégagées :

  • le choix d’une extension du scrutin de liste à toutes les communes de moins de 1 000 habitants
  • la répartition du nombre de vice-présidents des EPCI par sexe qui s’effectuerait en « miroir » de la répartition par sexe des membres de l’organe délibérant pris dans son ensemble
  • « Nous devons tous nous mobiliser, tous nous engager, femmes, hommes, responsables politiques, citoyens, pour réduire les inégalités auxquelles doivent faire face les femmes ; que ce soit au sein du monde politique ou dans l’ensemble de la société. ».
Thématiques associées

Je reçois la lettre d'information du Mouvement Démocrate

Engagez-vous, soyez volontaires

A nos côtés, vous serez un acteur de nos combats pour les Français, pour la France et pour l'Europe.

Chaque engagement compte !

Votre adhésion / votre don

Valeur :

Coût réel :

20 €

6,80 €

50 €

17 €

100 €

34 €

Autres montants

Qu'est ce que la déclaration fiscale sur les dons ?
Filtrer par