Lettre d'information n°42 de Marielle de Sarnez
Chers amis,
A Maïdan, des femmes et les hommes se sont battus durant des semaines pour décider de leur propre avenir, refusant que cet avenir se décide à Moscou.
Ils se sont battus pour des valeurs dont ils étaient privées : valeurs d’État de droit, d’indépendance de la justice, de dignité humaine, de respect des libertés publiques et privée.
Ils se battent aujourd’hui encore pour le respect de l’intégrité de leur territoire, et le respect du droit international.
Aujourd’hui, nous n’avons pas le droit de les oublier.
Car la crise qui secoue l’Ukraine depuis novembre 2013 ne concerne pas seulement ses 45 millions d’habitants. Elle nous concerne tous.
C’est en Europe que la démocratie est née et c’est donc notre obligation de la défendre et d’être aux côtés des Ukrainiens pour les aider à réussir la nécessaire transition démocratique. Comme il est de notre responsabilité de les accompagner pour réussir le redressement et la modernisation de leur économie.
Ces événements nous créent des obligations. Ils sont pour tous les Européens une incitation à aller de l’avant, plus loin et plus vite, dans la construction d’une Europe forte, à même de peser, de se faire respecter, et de participer à l’équilibre du monde.
Pour être entendue, l’Europe doit parler d’une seule voix sur les grands événements du monde. C’est encore plus vrai quand ils se déroulent à nos portes.
Cela doit passer par une prise de conscience : nous avons, nous peuples européens, partie liée. Notre destin est commun. Notre solidarité en matière de politique étrangère, comme de défense, doit donc être pleine et entière.
C’est cela qu’il nous faut construire. Avant qu’il soit trop tard.
Ce sera l’un des enjeux des élections européennes, le 25 mai prochain.
Et, c’est tout un symbole, le même jour les Ukrainiens choisiront un nouveau président de la République.
Formons le vœu que ces deux élections permettent de construire un avenir meilleur pour l’Europe, et pour l’Ukraine !
Marielle de Sarnez