« Une candidature à la présidentielle n'a de sens que si elle est libre !»
Robert Rochefort était l'invité l'invité de Michel Fiel, dans l'émission Politiquement Show, sur LCI, jeudi 24 novembre. Il a notamment dénoncé les tractations entre les Verts et le PS, qui sont pour lui « dans une démarche d'allégeance, plutôt que dans une nécessaire indépendance ».
« La France et l'Europe sont dans des situations catastrophiques, la crise est là et je me demande comment les citoyens, qui assistent à ce spectacle, peuvent ne pas être totalement désolés être inquiets et se dire 'Mais si demain, ce sont ces gens là - PS et Verts - qui sont aux affaires et qui ont le pouvoir, mais comment vont-ils faire pour gouverner ensemble, pour faire face aux quatre millions de chômeurs et aux autres défis fondamentaux ?' Ils s'entendent sur un coin d'enveloppe, un soir, à 3h du matin, puis se fâchent le lendemain », a-t-il déploré.
Selon l'eurodéputé, « lorsque vous êtes candidat à la présidentielle, mais que vous dîtes à l'avance que vous allez vous allier avec un autre candidat, qui en l’occurrence est plus gros que vous, vous tuez votre candidature, et c'est ce qu'a fait Eva Joly, et c'est ce qu'on fait Les Verts ». Pour Robert Rochefort, « cela veut quand même dire que François Bayrou dit 'une candidature à la présidentielle n'a de sens que si elle est libre et pas dans une allégeance à une autre candidature', je crois que c'est une démonstration par l'exemple que c'est fondé. »
« Pour les présidentielles, et ensuite, pour l'exercice d'un mandat présidentiel, Nicolas Sarkozy l'a démontré, la forme et le fond sont intimement liés. Par ailleurs, il reste quatre mois de campagne, il va se passer plein de choses. Ce qui est gênant pour François Hollande, c'est la faiblesse, qui s'est révélée au cours de deux dernières semaines, et le point faible que l'on soupçonnait en lui : est-il l'homme de la décision, l'homme de la force, l'homme de la capacité à affirmer qu'il est le leader qui va sortir le pays de sa galère ? Par rapport à cette idée de mollesse, de cette capacité à faire des compromis plutôt que de se comporter en leader, on ne peut que constater qu'il est tombé du mauvais côté.. »,a-t-il conclu.