Somme : Jean-Christophe Loric se mobilise pour protéger l'offre de soin en milieu rural

Image n°1545

Jean-Christophe Loric, conseil général de la Somme, se mobilise contre la décision de l'Agence régionale de santé de Picardie de supprimer les gardes de nuit des médecins généraliste entre minuit et 8h. "C'est le rôle de notre mouvement, d'être à l'avant-garde sur ce type de problèmes concrets", souligne-t-il.

Pourquoi avez-vous souhaité nous parler de la suppression des médecins de nuit dans votre département ?

Jean-Christophe Loric - L'agence Régionale de Santé de Picardie a décidé de supprimer les gardes de nuit des médecins généralistes entre minuit et 8h, sans véritable concertation, et en renvoyant les patients vers les urgences. Cela dégrade considérablement l'offre de soin surtout en milieu rural, et engorge un peu plus des urgences déjà surchargées. Ce sujet est un bon exemple d'une décision prise en douce par une administration pour des raisons comptables, que seule une mobilisation très large peut parvenir à contrecarrer. Je pense que c'est le rôle de notre mouvement d'être à l'avant-garde sur ce type de problèmes concrets.

Quel a été le déclencheur de votre action ?

Une affichette annonçant la décision était épinglée dans la salle d'attente de mon médecin généraliste. Au cours de la consultation, il me dit 'Tu te rends compte, c'est dans une semaine, et personne ne bouge. Personne n'est au courant'. Devant sa consternation, j'ai proposé d'alerter les médias. Quelques jours plus tard, après avoir creusé le dossier, j'ai fait venir un journaliste du Courrier Picard, principal quotidien régional. Ravi de découvrir ce scoop, le journaliste a obtenu de faire la une du journal avec ce sujet le jour de la mise en oeuvre de la réforme de l'ARS (Agence Régionale de Santé).

Quelles ont été les conséquences de cet article ?

Le matin même, France Bleu m'appelait pour me faire réagir, comme élu ayant donné l'alerte. Dans l'après-midi, France 3 venait m'interviewer pour passer au 19-20. J'avais également pris soin de créer une pétition sur internet, relayée par Facebook. Les médecins urgentistes ont été ravis de mon initiative, ont fait circuler la pétition qui a récolté plus de 600 signatures en quelques jours, ils ont formulé leurs revendications dans une lettre adressée au directeur de l'ARS. J'ai moi-même repris ce texte et l'ai soumis au vote de mes 45 collègues du Conseil Général. Ce voeu a été adopté à l'unanimité et sera envoyé au directeur de l'ARS ainsi qu'à la ministre de la Santé.

Qu'est-ce que cette mobilisation a permis d'obtenir ?

Tout d'abord, de faire connaître le problème à tous les acteurs. Ensuite, l'ARS, devant la pression ainsi exercée, a demandé à l'Ordre des médecins de lui faire une autre proposition d'organisation des gardes de nuit. Nous avons donc bon espoir que les demandes des élus, de la population, des généralistes et des urgentistes soient mieux prises en compte. Pour notre mouvement et nos militants, nous avons montré que nous étions réactifs et efficaces pour traiter les problèmes du quotidien de la population. Notre position auprès de l'opinion, mais aussi au sein du Conseil Général, s'en trouve renforcée.

La ministre de la Santé propose de garantir un salaire fixe aux jeunes médecins qui s'installeraient en zones rurales sous dotées. Qu'en pensez-vous ?

Je suis favorable à la création de pôles de santé dans les milieux ruraux, mais je ne suis pas convaincu que le 'salaire minimum' soit si efficace. Par contre, si on créait un vrai corps de médecins salariés on pourrait les obliger à s'installer directement dans les déserts médicaux.

Je reçois la lettre d'information du Mouvement Démocrate

Engagez-vous, soyez volontaires

A nos côtés, vous serez un acteur de nos combats pour les Français, pour la France et pour l'Europe.

Chaque engagement compte !

Votre adhésion / votre don

Valeur :

Coût réel :

20 €

6,80 €

50 €

17 €

100 €

34 €

Autres montants

Qu'est ce que la déclaration fiscale sur les dons ?
Filtrer par