"Regardez l'état de la France. Vous verrez qu'elle a besoin de changement!"

François Bayrou était l'invité de l'émission "Des paroles et des actes", sur France 2, jeudi 8 décembre.

"La guerre des deux camps est nuisible, j'ai pris mon indépendance, j'ai refusé la soumission. Je fais ce que je fais pour une seule raison : parce que j'y crois, au fond de moi-même. Le point a titré sur moi "l'emmerdeur". On a dit ça pour Mendes France, pour le Général de Gaulle... J'essaie d'avoir des modèles que l'on peut estimer. Nicolas Sarkozy doit apprendre à compter un peu plus loin que deux. Ca demande un effort, ça demande un peu d'arithmétique. Mais je ne supporte pas cet affrontement du PS et de l'UMP, qu'on nous dise que le second tour est joué d'avance. La présidentielle est la seule élection où l'on puisse changer les choses", a pointé le leader centriste.

Interrogé sur son entourage, le candidat centriste a rappelé les soutiens recueillis ces dernières semaines, tout en estimant que "l'élection présidentielle est une élection commando", car "on ne change pas les choses avec une armée mexicaine". "Je n'ai jamais sacrifié ni un principe, ni un ami, j'ai choisi un cap. Si vous regardez l'état de la France, vous vous rendrez compte qu'on a besoin de changer de chemin", a analysé François Bayrou.

Pour le candidat à l'élection présidentielle, "l'augmentation de la dette de l'Irlande est due à la recapitalisation des banques. Ce n'est pas notre situation. Nous, nous avons laissé aller nos dépenses publiques avec le temps. La crise actuelle n'est pas la faute des banques, elle est de la responsabilité des Etats. Les Etats se sont mis en situation de surendettement, et quand ils font des bêtises il faut les attaquer. La dépense publique en France, c'est 1050 milliards. Il nous faut une économie de 5% pour revenir à l'équilibre, c'est un objectif que l'on peut atteindre collectivement. Nous devons dire tous ensemble que ces efforts il va falloir les faire, quel que soit le président élu. Dire aux Français qu'on peut éviter de faire des économies, c'est leur mentir ! Nous n'arrivons pas à retrouver l'équilibre, nous nous retrouverons dans une situation explosive, avec une montagne de taux d'intérêts qui nous étoufera. Et je refuse de signer le constat qu'on ne peut rien faire", a-t-il insisté avec conviction.

"Le seul chemin pour s'en sortir, pour résoudre nos problèmes : produire davantage en France ! Cela doit être un sujet de mobilisation nationale. Comment justifier qu'on ne fabrique plus en France d'écran plat ? On en est pourtant capable. Nous n'avons plus de stratégie du consommateur. Je souhaite que l'on inscrive sur chaque produit la part qui est issue de notre sol. Si on affichait ce pourcentage, Renault réfléchirait par deux fois avant de délocaliser en Slovénie. Si nous considérons que nous sommes en train de mourir, alors il faut faire quelque chose", a-t-il poursuivi.

"Dès 2002 j'ai défendu la règle d'Or, pour interdire les déficits de fonctionnement, sauf en période de récession. Je propose 50 milliards de ressources supplémentaires et 50 milliards d'économies. Je défends aussi 10% de baisse des salaires des ministres et du président, c'est un symbole mais les symboles sont aussi importants. Ce n'est en revanche pas sur les entreprises qu'il faut aller frapper, car nous avons besoin d'elles en matière d'emploi", a-t-il conclu.

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