"Respecter les différences et être capables de travailler ensemble, voilà l’idée qui a présidé à notre rassemblement"

Image n°1818

Discours de Marielle de Sarnez à Rueil-Malmaison jeudi 3 décembre 2015 pour le dernier meeting Les Républicains-UDI-MoDem avant le premier tour des élections régionales.

Seul le prononcé fait foi.

"Mes chers amis,

Les événements que nous avons vécus ont donné beaucoup de gravité à ces dernières semaines. Nous avons repris la campagne avec beaucoup d’engagement, mais le cœur lourd.

Nos enfants ont été frappés. La France et l’Ile de France ont été visées là où on pouvait leur faire le plus de mal : dans la personne de nos enfants. Et leurs destins brisés, et le chagrin des leurs, de ceux qui les pleurent, nous dictent une obligation de résistance. Ils veulent nous terroriser, et nous continuerons à vivre. Ils veulent nous jeter les uns contre les autres, et nous ne leur concèderons rien. Ils voudraient que nous nous écroulions et nous resterons debout, tous ensemble.

En étant réunis ici à Rueil, nous défendons cette forme de vie libre qu’est le débat, la démocratie, le refus de la loi du plus fort, l’adhésion populaire.

Nous sommes réunis autour de toi, Valérie, avec trois certitudes.

La première de ces certitudes, c’est que l’Ile-de-France en particulier, et la France en général, ont besoin de changement, ont besoin de renouveau.

Bien sûr, je ne dirai pas que rien ne s’est fait dans notre région ces dernières années. Heureusement ! Pendant les six dernières années, la région a dépensé près de 30 milliards. C’est une somme énorme. Et heureusement, sur ces 30 milliards, il y aura eu quelques dépenses utiles, il faut l’espérer ! Mais tous, nous sentons l’épuisement d’un système. Tous nous sentons que l’imagination a disparu. Et que pour la première région de France, cela ne suffit plus, cela ne suffit pas.

Ni pour l’emploi, ni pour la formation, ni pour les transports, ni pour la culture, ni pour la recherche, ni pour la capacité de coordonner et d’entraîner les autres collectivités, on ne sent l’impulsion, la volonté, la créativité dont cette formidable région a besoin.

Songez par exemple que seulement 8 % des chômeurs d’Ile-de-France ont accès à une formation professionnelle ! Ce chiffre ne devrait pas être de 8 %, mais de 100 % ! Et, en fait, ce chiffre de 8 %, il est un aveu ! Cela veut dire qu’on s’en contente, qu’on suit les routines, qu’on fait comme d’habitude ! Et nous ne voulons plus, nous qui sommes réunis dans cette salle, nous ne voulons plus qu’on fasse comme d’habitude !

Nous voulons rompre avec l’impuissance publique.

C’est un système épuisé que nous avons en face de nous, et je crois qu’il y a à cela une raison profonde. Ce système répond à des schémas partisans, à une mainmise des appareils, à des tractations politiciennes, à des réflexes d’un autre temps, et tout cela, ce n’est vraiment pas ce dont la région a besoin.

La deuxième certitude, c’est qu’il n’y a de gestion efficace qu’à deux conditions : les idées claires, et l’esprit de rassemblement.

Et d’abord les idées claires. Car la vie nous a appris que seul ce qui se conçoit bien se réalise clairement.

Quand nous nous sommes réunis, nous avons travaillé sur les idées directrices que nous voulions voir appliquées pour la région.

Je veux en citer quelques unes devant vous :

Nous voulons servir l’économie et l’emploi, en nous engageant résolument en faveur de l’activité économique de notre région.

Je dis cela le jour où nous avons eu, avec les chiffres publiés par l’INSEE, une triste confirmation. Avec 5 millions 435.000 demandeurs d’emploi, la France connaît aujourd’hui son taux de chômage le plus haut depuis 1997 ! Alors qu’au même moment, nous apprenons que l’Allemagne avec 2 millions 600.000 demandeurs d’emploi connaît aujourd’hui  son taux de chômage le plus bas depuis 1991 !

Et pourtant, nous sommes dans le même ensemble, et nous avons la même monnaie.

Il n’y a donc aucune fatalité du chômage. Ce qu’il faut simplement, c’est agir dans la bonne direction. Nous nous engageons à faire de l’Île-de-France la région la plus favorable aux petites et moyennes entreprises,  celles qui assument dans la réalité l’essentiel de la création d’emploi. Nous ferons toute notre part du travail en les soutenant vraiment, en étant pour elles des alliés inconditionnels. Et nous agirons pour que les réformes dont la France a vitalement besoin, réforme de son Etat, réforme de son marché du travail, baisse de sa dépense publique, voient le jour le plus vite possible.

Nous voulons rénover de fond en comble les transports d’Ile-de-France. Rattraper tout le temps perdu. Et avoir demain des transports en commun attractifs, parce qu’ils seront à l’heure, parce qu’ils seront propres, confortables et sécurisés, parce qu’ils conduiront facilement les franciliens  d’un point à un autre, y compris ceux qui habitent en grande couronne. Cette révolution des transports, elle changera concrètement la vie de millions de franciliens. Et elle sera bonne pour l’écologie car ce sera moins de pollution de l’air, moins d’émission de gaz à effet de serre. Alors même que de grandes discussions se poursuivent pas très loin d’ici, au Bourget sur des engagements très généraux, de très long terme, et, je le crains, pas très engageants, nous, nous agirons  concrètement, efficacement, immédiatement, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre dans notre région.

C’est cela aussi, avoir les idées claires !

Et nous voulons bien sûr, parce que nous le devons aux victimes, être à la hauteur des événements tragiques que nous venons de vivre. Devant la menace, la mobilisation de tous, sans exception est requise. De l’Etat bien sûr, avec notre armée, nos forces de police et de renseignement, de l’Europe pour assurer un meilleur partage des informations et une coopération réelle, mais aussi de nos régions parce qu’elles accompagnent le quotidien de millions de nos concitoyens. Nous devons aux franciliens des réponses concrètes pour les mieux les protéger dans leur vie de tous les jours. C’est pourquoi j’approuve entièrement, totalement, les propositions que tu as faites, chère Valérie, pour que la région soit demain, avec toi, pleinement engagée au service de la sécurité de ses habitants.

Et nous avons choisi de nous rassembler. De le faire, en sachant fort bien que nous n’avons pas sur tout les mêmes sensibilités. Mais de nous rassembler parce que ce pluralisme que nos listes incarnent, il est la nature même de notre région.

Respecter les différences et être capables de travailler ensemble, voilà l’idée qui a présidé à notre entente et à notre rassemblement.

Mais pour se rassembler, la volonté ne suffit pas.

Il faut aussi des femmes et des hommes qui partagent cette volonté et qui choisissent la compréhension mutuelle. Pour rassembler, il faut des rassembleurs… ou des rassembleuses.

Je tiens à dire, Valérie, que tu as été une rassembleuse. Tu as voulu ces rencontres, ces échanges, ces efforts qui préludent au travail en commun.

Vois-tu, pour moi, les qualités humaines sont plus importantes que les seules étiquettes ! Tu as montré que c’était aussi ton choix et ton point de vue.

Ainsi s’est créé entre nous le plus important : non pas une proposition politique soutenue par des partis différents, (cela compte mais n’est pas l’essentiel) ; ce qui est essentiel, c’est un climat de confiance, des sensibilités qui s’accordent et des volontés qui se rapprochent.

Et je suis sûre, puisque je crois que tu vas être présidente de notre région, que cela sera pour les six années qui viennent, pour les élus qui t’accompagneront et pour tous les Franciliens, la plus précieuse des qualités.

Pour cela, nous sommes, et nous serons avec toi.

Je vous remercie."

Je reçois la lettre d'information du Mouvement Démocrate

Engagez-vous, soyez volontaires

A nos côtés, vous serez un acteur de nos combats pour les Français, pour la France et pour l'Europe.

Chaque engagement compte !

Votre adhésion / votre don

Valeur :

Coût réel :

20 €

6,80 €

50 €

17 €

100 €

34 €

Autres montants

Qu'est ce que la déclaration fiscale sur les dons ?
Filtrer par