Portrait: Isabelle Le Bal

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Isabelle Le Bal, conseillère municipale de Quimper et conseillère régionale en Bretagne revient sur son engagement politique au sein du MoDem et évoque avec passion sa Bretagne natale.

Vous êtes conseillère municipale de la ville de Quimper dans le Finistère (29), élue de l’agglomération de Quimper et conseillère régionale de la Bretagne. Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre parcours politique ? Qu’est-ce qui vous a conduit à vous engager au service de votre région ?

Être élue locale et régionale est un engagement de même nature, en cohérence avec mes valeurs européennes. Depuis 1995, je sers ma ville natale en alternance entre majorité et opposition, en ayant mené trois fois des listes indépendantes. Être candidate centriste c'est permettre au pluralisme de s'incarner. Liberté et démocratie ne sont pas des slogans mais des combats intrinsèquement actuels : la maturité et la capacité politique d'un « parlement breton » sont loin d'être atteintes tant que le gouvernement nous refusera le droit de nous réunir avec la Loire-Atlantique.

Quand et pourquoi avez-vous rejoint le MoDem ? Selon vous, qu’est-ce que le MoDem apporte au paysage politique ?

J'ai adhéré aux Jeunes Démocrates Sociaux en 1981, mon parti a changé d'appellation mais c'est bien toujours là et nulle part ailleurs que sont les valeurs de la démocratie chrétienne, de la liberté d'entreprendre et de l'idéal européen. Quand le centre s'étiole, les extrêmes croissent. C'est un chemin exigeant et souvent d'avant-garde sur le modèle de société. Enraciné et moderne, le Mouvement Démocrate peut apporter sans œillères des solutions à la France du 21ème siècle par la qualité de ses responsables courageux et déterminés.

Vous faites partie de la Commission « culture et vie associative », quels sont vos  grands projets en matière de culture ?

La culture en Bretagne est un esprit de vie et un levier économique majeur, rendu possible grâce à une tradition de bénévolat et d'associations solides et complémentaires des institutions. Il y a plusieurs points clefs que je soutiens dans la politique actuelle de la région car ils sont incontournables : tout d'abord la politique linguistique (entre 1914 et 2014 les locuteurs du breton passent de 1 million à 200 000, seuil critique), ensuite une politique de diffusion audiovisuelle (bilingue ou pas) à l'instar de celle menée au Pays de Galles, puis celle de soutien à la création de toutes disciplines pour éviter l'hémorragie vers Paris qui condense déjà 80% des budgets nationaux de la culture créant des inégalités territoriales.

Le salon du livre de Paris 2016 c’est 15% de fréquentation en moins qu’en 2015, vous êtes éditrice, vous êtes à l’origine du Salon International du Livre insulaire de Ouessant, quel est votre sentiment sur l’état du marché du livre aujourd’hui ?

Le monde du livre est une armature essentielle de notre politique éducative, culturelle et artistique. Plus silencieusement que d'autres secteurs, il a subi avec autant de brutalité, les métamorphoses économiques et technologiques; malheureusement pour voir apparaître des écrivains, des éditeurs ou des libraires dénommés « travailleurs pauvres ». Cela en dit long sur notre pays surtout quand on voit d'autres filières qui thésaurisent. Malgré cela, les acteurs mènent leurs métiers avec passion et esprit d'innovation pour faire face à des lecteurs pressés et avides de littérature « enrichie » de multimédias. Nous devons collectivement professionnels et politiques à la fois trouver de nouvelles formes de rapports au public dans les événements, accompagner avec soin le changement de paradigme économique pour préserver la vivacité. 2016-1516 : anniversaire de l'Utopie, tout un symbole.

Avez-vous un autre grand combat/projet qui vous tient à cœur et que souhaiteriez défendre à l’échelon régional ? 

Il y a trois enjeux à défendre dans ce mandat pour la Bretagne : la réunification des cinq départements pour atteindre une vraie visibilité européenne, la gestion rigoureuse des fonds publics pour éviter la dette, et la liberté de choix de son école et de l'apprentissage de sa langue, surtout si elle est en danger.

Plus généralement, au niveau national, quel est le grand sujet actuel qui vous donne envie de vous mobiliser ?

Dans le mandat municipal, nous sommes au cœur des enjeux de sécurité auxquels il faut répondre patiemment et inexorablement, rejoignant les nécessités nationales. Puis, si nous voulons que l'Europe politique soit de nouveau notre horizon, nous avons la responsabilité de convaincre à la base. Les tentatives de réformes du gouvernement sont très éloignées du quotidien des entrepreneurs et des personnes en perte d'emploi, qui attendent des baisses de charges sociales et non pas de nouveaux règlements.

Enfin plus personnellement, votre père Jean-Yves Cozan était un militant breton, on voit dans vos interviews votre attachement tout particulier à la Bretagne, vous a-t-il transmis le goût de la politique ?

Bien sûr, je suis fière que mon père ait été un des parlementaires centristes défenseurs des minorités, et pas seulement bretonnes. La famille est une grâce et une exigence. Pour finir, comme nous sommes à Pâques, les Irlandais fêtant les 100 ans de leur République, faisons notre leur cri de ralliement : Sinn Fein (Soyons nous-mêmes)!

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