"Nous sommes partisans de réformes économiques qui donnent davantage de liberté aux entreprises mais avec leur pendant social."

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Yann Wehrling a accordé un entretien au journal L'Alsace, publié ce dimanche. Le secrétaire général du Mouvement démocrate a répondu aux questions du journaliste Franck Buchy.

Comment le MoDem se sent-il dans cette coalition avec La République en marche ?

Le MoDem a 47 députés ce qui fait de nous le 3e groupe de l’Assemblée nationale. Nous sommes dans une logique de responsabilité et de coconstruction, mais nous affichons aussi nos exigences. Nous demandons des ajustements sur les lois présentées, ce qui est une façon de faire valoir notre originalité dans cette majorité.

 

Considérez-vous aussi, comme beaucoup de Français, qu’Emmanuel Macron fait surtout une politique de droite ?

Il faut se projeter sur l’ensemble du quinquennat. Cette première année a donné lieu à beaucoup de mesures d’ordre économique parce qu’il fallait redresser le pays. L’emploi est reparti. Au bout d’un an, nous souhaitons que les inquiétudes légitimes des Français aient des réponses. Aujourd’hui, il y a des petits signaux pas des plus heureux sur les aides sociales ou les retraites. C’est un peu anxiogène. Nous sommes partisans de réformes économiques qui donnent davantage de liberté aux entreprises mais avec leur pendant social. Ce pendant social devra exister assez rapidement de manière plus lisible pour les Français.

 

Quel regard le MoDem, parti ancré dans les territoires, porte-il sur la gouvernance d’Emmanuel Macron qualifié de président des villes ?

Nous insistons beaucoup sur l’axe territorial. Nous sommes à l’origine du principe de différenciation. Nous pensons qu’il faut laisser aux collectivités des marges d’autonomie plus importantes sur les compétences. En Alsace, les collectivités pourraient avoir davantage de compétences en matière transfrontalière et de bilinguisme. C’est aujourd’hui dans les tuyaux. Il y a une vraie revendication sur l’Alsace à laquelle il faut donner des réponses institutionnelles particulières. On les a trouvées pour les Corses. Il ne faut pas caricaturer les exigences et les revendications de ces territoires. C’est le sens de l’histoire.

 

Comment l’écologiste que vous êtes juge-t-il la politique environnementale de la majorité ?

Je constate qu’il n’y a pas dans ce gouvernement de dogmatisme ni pro ni anti environnement. L’état d’esprit de la majorité est le pragmatisme. Nous allons fermer Fessenheim, nous avons arrêté Notre-Dame-des-Landes. Je ne vois que des avancées et pas de reculs. Pour certains écolos ça ne va pas assez vite ; c’est la différence entre les progressistes et les radicaux.

 

Comment voyez-vous l’évolution de cette coalition pour les élections municipales en 2020 ?

Nous avons vocation à travailler avec En Marche. Nous sommes dans des majorités le plus souvent avec le centre-droit et Les Républicains. Cette construction doit avoir comme finalité l’implantation de la majorité actuelle dans un maximum de communes. Le principe est de construire des majorités au centre pour éloigner les extrêmes. Il s’agit de rassembler.

 

 

 

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