Nous pouvons tous soutenir le "Produire en France".

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Soutenir le Produire en France : cette notion, défendue par François Bayrou pendant la présidentielle, fait aujourd'hui l'unanimité chez nos concitoyens. Pourtant, leurs intentions tardent à se traduire en actes. Manque de lisibilité, prix élevés : comment lever les freins à l'achat de produits français ?

Le Mouvement Démocrate appelle à une « mobilisation générale », par une série de propositions concrètes.

La production française a gagné sa première bataille : celle de l'opinion. 77 pour cent des Français trouvent légitime de payer plus cher un produit parce qu'il est fabriqué en France, selon un sondage Ifop réalisé pour Atol, fin janvier. Une intention qui ne se traduit pas encore en achats mais « qui précède les comportements », selon Robert Rochefort. « Prenons l'exemple du tri sélectif. Pendant des années, les Français ont dit qu'ils trouvaient cela citoyen ou qu'ils le faisaient, avant de le faire effectivement. Il en sera de même pour le Produit en France », analyse l'ancien dirigeant du Credoc, spécialiste des questions de consommation. 

Si les Français veulent acheter des produits français, faut-il maintenant leur en donner les moyens. Le Produire en France, c'est pour le moment « des critères totalement fouillis et illisibles pour le consommateur », pointe Robert Rochefort. Si nous savons tous qu'une voiture Toyota fabriquée dans l'hexagone vaut mieux pour notre économie qu'une Renault fabriquée en Espagne, il est parfois difficile de savoir quelle part d'un produit provient effectivement de notre territoire national. 

Deux leviers pour favoriser l'achat : l'information et la garantie. 

Le premier chantier, c'est donc celui de la définition. « Certains disent que c'est la dernière ouvraison qui compte. D'autres, qu'il faut que plus de cinquante pour cent du produit proviennent de France. C'est cette seconde définition que je préfère. Il ne s'agit pas de faire du cent pour cent, mais qu'une majorité de la valeur ajoutée soit française », détaille le vice-président du Mouvement Démocrate. Se fonder sur la valeur ajoutée, cela signifie prendre en compte les composants, mais aussi le montage, le packaging, le design, etc. Le Mouvement Démocrate propose que ce travail serve de fondation à « un label indépendant », qui figurera sous la forme d'un pourcentage sur les emballages. « L'Union européenne ne permet pas de rendre obligatoire un tel label, mais l'État peut inciter les entreprises à l'utiliser », ajoute Robert Rochefort. 

Deuxième étape : valoriser la qualité. Le Mouvement Démocrate propose de prolonger à cinq ans la durée de garantie légale des produits français. « Prenons par exemple un grille-pain. Si vous ne vous fondez que sur son prix d'achat, la situation est intenable : la production française sera toujours plus chère que la production chinoise. Mais si le grille-pain est garantie cinq ans, le consommateur – d'autant plus s'il a un faible pouvoir d'achat – aura tout intérêt à acheter le produit un peu plus cher qui dure longtemps, plutôt que le produit à bas prix qu'il doit changer tous les ans », démontre Robert Rochefort. 

Valorisons également l'efficience des services après-vente. Souvent, l'acheteur n'appréhende pas les aléas liés à la vie du produit. « Je me suis fait invectiver par la Poste, car j'ai dénoncé le fait que cette entreprise publique achetait des scooters taïwanais. La direction de l'entreprise m'a prétexté que le prix était vingt pour cent moins cher que chez un fabriquant français. Mais elle n'avait pas intégré les délais de réparation », se souvient Robert Rochefort. Lorsqu'un scooter taïwanais est défectueux, il faut trois mois pour le réparer, car le concessionnaire local n'a pas l'habitude ou les pièces ne sont pas disponibles. Il génère alors un manque à gagner bien plus important que le scooter français. 

Modifier un achat sur vingt réduirait de moitié le déficit de notre commerce extérieur 

Les collectivités locales doivent aussi montrer l'exemple, parfois en faisant simplement preuve de bon sens. Actuellement, une large majorité des pavés utilisés pour refaire nos rues provient de Chine. Souvent, ils ne sont pas moins chers, mais ils sont livrés plus rapidement que les pavés français. De nombreux élus locaux du MoDem se sont saisis de cette question : ils repoussent désormais de quelques mois la réalisation de leurs travaux de voirie, mais intègrent ce critère essentiel dans les appels d'offres de leurs collectivités.

Ayons conscience qu'avec de petits gestes, nous pouvons donner un vrai élan à notre économie. Il nous suffit de changer un achat sur vingt, en préférant un produit français à un produit étranger, pour réduire de moitié le déficit de notre commerce extérieur. Et créer aussitôt des dizaines, voire des centaines de milliers d'emplois, sans dépenser un centime d'argent public.

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