"Nous n’avons qu’un seul adversaire : la fatalité qui fait que notre pays décline !"

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Marielle de Sarnez, directrice de campagne de François Bayrou, a accordé une interview à la rédaction du magazine L'Hémicycle, mercredi 11 janvier.

L’Hémicycle - François Bayrou refait-il la même campagne qu’en 2007 ?

Marielle de Sarnez - Il est en cohérence avec ce qu’il a toujours dit. Depuis longtemps, il n’a cessé d’alerter sur deux grands sujets : la dette et la nécessité d’en finir avec la crise morale et les affaires. Aujourd’hui, nous ne nous attaquons pas seulement à la dette, mais à ce qui l’engendre, à ses origines, c’est-à-dire au fait que nous ne produisions plus en France. Le déficit de notre commerce extérieur est de 75 milliards d’euros. En Allemagne, il est en excédent de 150 milliards. Tout est dit. L’appauvrissement constant de la France, c’est celui de son appareil productif. Le redressement passe par là.

L'H - Quel est votre principal adversaire ?

MdS - Nous n’avons qu’un seul adversaire : la fatalité qui fait que notre pays décline. Le pays est dans une situation très difficile. Les chiffres récents du chômage sont effrayants. La crise est loin d’être derrière nous. Il va falloir à l’occasion de cette élection un choc salutaire pour tourner la page, redonner un horizon aux Français, permettre un rassemblement large pour redresser le pays. C’est cela la question centrale.

L'H - Que change la percée actuelle de François Bayrou dans les sondages ?

MdS - Dans les périodes difficiles, les Français ont tendance à passer au scanner les personnes qui se présentent à eux : Sont-elles cohérentes ? Ont-elles courage et caractère ? Disent-elles la vérité ? À ces questions, ils répondent oui quand il s’agit de François Bayrou. Les Français ont envie d’échapper au duel que l’on présente comme inévitable entre les deux principaux candidats. Nicolas Sarkozy avait su nouer un rapport avec les Français avant 2007, ce lien est aujourd’hui rompu. François Hollande a du mal à convaincre. En revanche, ils sont de plus en plus nombreux à penser que François Bayrou est l’homme de la situation.

L'H - En 2007, la progression de François Bayrou avait été stoppée quand des doutes sur sa majorité gouvernementale possible avaient émergé. Pourquoi cela ne se reproduirait-il pas ?

MdS - Les circonstances sont différentes. Malheureusement, notre pays a perdu cinq années de plus. Tous les Français le ressentent : il faut tourner la page. Il faut une rupture avec le pouvoir sortant, mais aussi avec son alter ego à gauche. François Bayrou trace des perspectives claires : produire en France pour rendre de l’emploi, instruire pour que l’ascenseur social fonctionne à nouveau, et reconstruire une démocratie digne de ce nom. Si les Français l’élisent, ils lui donneront une majorité présidentielle aux législatives. Elle sera composée d’hommes et de femmes d’horizons divers, mais qui accepteront de s’engager sur des objectifs d’action précis et concrets pour redresser le pays.

L'H - Marine Le Pen propose aussi de « tourner la page »…

MdS - Elle peut faire un score, mais ne peut pas être élue. Ce n’est donc pas une alternative. Il ne s’agit pas seulement de renverser la table, mais de reconstruire sur de nouvelles bases. François Bayrou est le seul à proposer cette perspective.

L'H - François Bayrou promet avec lui « zéro affaire ». Ce n’est pas un peu démago ?

MdS - Non, c’est vital pour le pays. On ne peut le redresser, mobiliser son énergie avec une démocratie qui dysfonctionne ainsi. Il y a besoin d’une éthique urgentissime.

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