"Nos forces, ce sont les territoires français !"

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François Bayrou s'est rendu dans le Morbihan, jeudi 6 octobre, sur les thèmes des collectivités locales et du "produire en France". 

Une journée riche en rencontres et en débats, qui s'est conclue le soir par un dialogue direct avec près de 400 personnes, réunies à l'IUT de Vannes.


Arrivé à Vannes en milieu de journée, accompagné de François Goulard, président du Conseil général et "ami", rencontré par hasard dans le train qui l’amenait de Paris, François Bayrou a aussitôt pris la direction de La Chapelle-Caro, à la rencontre des élus locaux. 



"Nos forces, ce sont les territoires français !"

Aux côtés de Michel Guégan, Maire et précurseur en matière de coopération intercommunale, François Bayrou a pointé "les violences faites aux territoires ces cinq dernières années". Le candidat à l'élection présidentielle a opposé à la réforme très controversée des collectivités locales, "l’équilibre" et la "proximité". 

"Il ne faut pas forcer les choses par des structures démesurées qui, au final, coûtent plus cher . Quand l’élu n’est plus là, il faut payer des fonctionnaires", a-t-il souligné, comme le relate Le Figaro. "Je suis depuis longtemps favorable aux libertés et identités locales, à commencer par celles des élus locaux, dont il faut cesser de heurter les sensibilités". Un discours apprécié par les édiles réunis autour de lui, dont de nombreux centristes. 





À Noyal-Pontivy, "lieu de créativité" 



Seconde étape de la journée : Noyal-Pontivy, 3 700 habitants. Son Maire, Michel Houdebine, est également le premier employeur des environs, à la tête d’une entreprise de plats cuisinés confectionnés à partir de produits bretons. "Les deux hommes ont des points communs. Tous les deux ont écrit un livre sur le produire en France", a commenté Le Télégramme. Tous les deux partagent d’ailleurs la même vision en la matière : "Nous ne nous sommes pas copiés", a réagi avec humour l’entrepreneur, tandis que François Bayrou soulignait sa satisfaction "d’une vision commune, fondée sur des expériences très différentes". 

Après un diaporama retraçant l'histoire de ce fleuron de l’agroalimentaire breton, le député des Pyrénées-Atlantiques a visité les différentes unités de production et dialogué pendant près de deux heures avec les employés. Venu avant tout pour écouter, François Bayrou a multiplié les questions. "On n’a pas parlé de politique mais de choses très concrètes. C’est une personnalité importante. Il a souhaité venir, je prends ça comme un honneur", a témoigné Michel Houdebine, auprès de Ouest France. 



Dialogue direct avec 400 personnes 



C’est à l’IUT de Vannes que s'est terminée cette journée. Près de 400 personnes l’attendaient, dont une grande part de jeunes, dans un amphithéâtre bondé. Objectif de la soirée : un dialogue direct sur "les grands enjeux de 2012", permettant à chaque participant d’intervenir et d’aborder ses préoccupations. 

Introduisant les discussions en posant la question "Peut-on s’en sortir ?", François Bayrou a ensuite décliné ses trois priorités : "reconquérir le produire en France", "avoir l’un des meilleurs systèmes éducatifs au monde", "reconstruire une démocratie digne de ce nom". Citant Mendès-France pour sa pratique exemplaire du pouvoir, François Bayrou a fustigé "la Droite et la Gauche qui divisent la France en deux, et sont divisées elles-mêmes". Son alternative : "une majorité nouvelle, allant du centre-gauche au centre droit", qui ait "le courage de mener à bien les réformes dont le pays a besoin". 



"Le breton fait partie du trésor national" 



Sujet local mais tout aussi important : la place de la langue bretonne, et plus généralement des langues régionales. Une question depuis longtemps tranchée par le député béarnais : "Je les soutiens avec vigueur, d’ailleurs si Diwan existe encore, c’est parce que j’ai pris la décision de le sauver en 1993", a-t-il rappelé. 

Il a en revanche critiqué la proposition de Martine Aubry de rendre obligatoire l’apprentissage du breton à l’école : "Rendre obligatoire l’apprentissage d’une langue, ça veut dire qu’on ne respecte plus la liberté de choix d’un certain nombre de familles, et ça veut dire que quand elles changent de région elles se retrouvent avec de l’occitan obligatoire en Béarn ou en Gascogne, du basque obligatoire en Pays Basque, de l’alsacien en Alsace… Ca veut dire aussi que l’école française n’est plus unie sur l’ensemble du territoire", a-t-il conclu.

 

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