Portrait : Béatrice Lecouturier

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Béatrice Lecouturier, conseillère du 16ème arrondissement de Paris, conseillère de Paris, vice-présidente du Modem Paris, et dorénavant conseillère régionale d’Île-de-France, nous fait part de ses engagements régionaux et nationaux : centre, éducation, made in France, famille...

Vous êtes conseillère du 16ème arrondissement de Paris depuis 2009, conseillère de Paris depuis mars 2014, vice-présidente du Modem Paris, et dorénavant conseillère régionale d’Île-de-France. Qu’est-ce qui vous a conduit à vous engager au service de votre région ?

En m’engageant au service de l’Ile de France, région la plus importante de France qui concentre 12 millions d’habitants et 30% de la richesse nationale, je souhaite élargir mes compétences d’élue en abordant les questions de transport, de lycées, de formation professionnelle ou d’économie.

Je souhaite également contrebalancer, utilement, l’attitude assez peu tolérante de la gauche parisienne à l’égard de l’ouest parisien où j’habite depuis toujours.

Sans remettre en cause les indispensables solidarités, il est nécessaire que l’Ile de France et Paris aient un développement global harmonieux.

 

Quand et pourquoi avez-vous rejoint le MoDem ? Selon vous, qu’apporte le MoDem au paysage politique ?

J’ai adhéré tout naturellement au Mouvement Démocrate dès sa création en 2007 ayant participé très activement à la campagne présidentielle de François Bayrou. Je me sens profondément attachée à cette famille politique en tant que centriste, européenne et humaniste. La liberté est notre marque de fabrique et je veux rendre ici un hommage particulier à notre président François Bayrou qui a su toujours défendre avec courage ses convictions

Au niveau national, le Modem est incontestablement le véritable centre. Il est évident que notre mouvement doit se développer pour permettre là encore un équilibre politique qui est sa marque, défendre sa force d’indépendance vis à vis de la droite comme de la gauche. C’est comme cela que nous lutterons contre les extrêmes

Restons donc les vigies de notre vie politique française, apportons une façon d’être, une liberté d’appréhender les grands enjeux sociaux et économiques de notre société de demain en apportant des réponses concrètes pour redonner un espoir à nos concitoyens bien malmenés ces derniers temps.

 

Vous êtes déléguée à l’enseignement supérieur au sein de votre arrondissement, vous êtes chargée des questions d’éducation et d’enseignement supérieur au Conseil de Paris… Vous êtes donc plutôt sensible aux questions concernant l’éducation. Quels sont vos grands projets ou souhaits pour les lycées et la formation professionnelle au niveau régional ?

J’ai été élue présidente de la commission éducation et lycées à la région Ile de France. Les lycées doivent être le lieu de la promotion sociale et de l’épanouissement des talents. A la région, nous voulons des lycées de toutes les réussites, de toutes les exigences, de toutes les excellences. Cela passe par un cadre de vie digne pour les lycéens (rénovation des lycées), accueillir les lycéens handicapés, lutter efficacement contre le décrochage scolaire, lutter contre les conduites à risque des lycéens.

Quant à la formation professionnelle, elle n’a pas la dimension qu’elle devrait avoir en France. Elle reste enfermée entre les mains des syndicats patronaux et salariés. Les fonds considérables de la formation professionnelle sont mal employés vers la recherche d’emploi et l’amélioration des conditions des salariés. La région a un grand rôle à jouer de ce point de vue-là.

 

Vous défendez le « made in France » comme François Bayrou et le MoDem en général, vous le défendez même au niveau local dans le 16é arrondissement, vous êtes convaincue de la nécessité de relocaliser nos productions et vous souhaitez favoriser l'identification des biens fabriqués en France. C’est un combat que vous continuerez à porter au niveau régional ?

Le made in France dépasse largement les prises de position partisanes dans une concurrence qui n’a pas de limite et qui écrase certains pans de notre économie. Je pense tout particulièrement à l’agriculture française. La spécificité des produits français doit être développée pour renforcer son impact de concurrence sans pour autant tomber dans le nationalisme excessif qui concurrencerait l’idée européenne.

Au niveau régional, le made in France doit être appliqué le plus possible à tous les échelons : les circuits courts dans l’élaboration des repas des cantines, favoriser les entreprises françaises voire franciliennes pour l’achat de fournitures. Le made in France, ce doit être une volonté politique, un levier qui permette de réagir rapidement pour les collectivités. Nous nous emploierons avec tous les élus de notre groupe à faire vivre le made in France à la région Ile de France.

 

Plus généralement, vous avez été candidate aux législatives de 2012, les questions nationales vous touchent aussi. Quel grand sujet vous donne envie de vous mobiliser au niveau national ? Etes-vous pour ou contre la réforme du collège ? Pourquoi ?

S’il est un sujet qui doit mobiliser toute notre société, c’est bien sûr l’éducation.

L’éducation, c’est notre jeunesse, c’est notre avenir. Nous devons mettre toutes nos forces pour remettre sur pieds cette belle institution républicaine. Il va falloir que le centre porte une voix différente, une voix audacieuse, innovante, sans a priori, une voix « d’extrême centre ». Un projet qui doit se construire avec les enseignants, les familles, les syndicats, dans l’écoute et le respect mais qui aboutira à des choix qui devront s’imposer à tous.

La réforme du collège entraîne l’aggravation d’un système qui est à bout de souffle et mis à mal par un gouvernement qui substitue, par idéologie, la qualité de ce service public décisif pour l’avenir de notre pays.

Je suis farouchement opposée à cette réforme des collèges qui est le contraire de l’idée que je me fais de l’école de nos enfants.

Sous prétexte d’égalité des chances, nous arrivons au résultat inverse à savoir une inégalité encore plus grande entre les élèves, entre ceux dont les parents ont accès à la connaissance et les autres. Je souhaite que le système éducatif tout entier retrouve ce qui a fait la force de la France pendant des décennies

 

Et concernant la réforme de l’orthographe, que pensez-vous de cette volonté de « simplification » de la langue française de la part de l’Education Nationale ?

Cette réforme est dérisoire, marquée par une volonté de communication qui fait l’essentiel de la politique éducative du gouvernement et ne fait qu’aggraver la médiocratie de la langue française qui pourtant a fait la force de notre pays.

Là encore, comme le dit très bien François Bayrou, il y aura ceux qui savent, les initiés, et les autres. Une discrimination de plus. Les renoncements successifs, les acceptations de situations inacceptables, les sirènes de la facilité et l’adieu à l’effort sont autant de facteurs qui nous ont amenés doucement à l’échec de notre politique d’éducation.

 

Avez-vous un autre grand combat/projet qui vous tient à cœur et que vous souhaiteriez défendre ?

La famille reste pour moi le grand sujet à défendre. En effet, les mutations technologiques caractéristiques de nos sociétés ne doivent pas aboutir à l’éclatement des structures qui permettent la vie en collectivité

Plus que jamais nous avons besoin d’un « personnalisme communautaire » à travers la famille, les associations et l’engagement dans la vie civique

Les familles doivent rester le premier pilier de nos sociétés, des familles où chaque enfant trouve le lieu de son épanouissement et de sa liberté de futur homme ou femme, de futur citoyen qui construira notre société de demain.

 

 

 

 

 

 

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