Marielle de Sarnez : "Nous pouvons redresser le pays par la mobilisation de l'ensemble des Français !"

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Marielle de Sarnez, directrice de campagne de François Bayrou et eurodéputée, a répondu aux questions des journalistes de Nice Matin, mercredi 11 janvier.

Nice Matin - Arnaud Dassier, le monsieur Web de l'UMP, Philippe Douste-Blazy… les ralliements se succèdent au MoDem : à qui le tour ?

Marielle de Sarnez - Pour moi ce sont des soutiens, pas des ralliements. Dans sa tribune parue dans Le Monde, Philippe Douste-Blazy, cofondateur de l'UMP, fait le constat dix ans après que, au fond, c'est un échec. Il a l'honnêteté de le dire. Depuis cet été, beaucoup de personnalités sont venues ou revenues vers nous comme Anne-Marie Idrac, Bernard Bosson, Pierre Albertini, Jean Arthuis, Daniel Garrigue, Dominique Versini, Jean Peyrelevade, Alain Lambert. La liste est longue de ceux qui ont fait le constat qu'ils n'avaient pas envie de se laisser enfermer dans l'offre Hollande-Sarkozy et que le discours et la personnalité de François Bayrou leur parlaient davantage.

NM - Celui-ci a le vent en poupe dans les sondages. Le doit-il à ses idées ou au rejet de l'UMP et du PS ?

MdS - Il est honnête de dire que les Français n'ont pas envie du duo Hollande-Sarkozy. Ils n'ont plus confiance en Sarkozy et Hollande ne les convainc pas. Les Français savent gré à François Bayrou de les avoir alertés il y a cinq ans sur la réalité de la dette et du déficit et ils voient en lui quelqu'un de sincère, d'honnête, de juste, quelqu'un qui a du caractère et qui sait dire non.

NM - Les Français qui rejettent le système traditionnel, y compris les électeurs de Marine Le Pen, sont-ils votre fonds de commerce ?

MdS - Il faut savoir s'adresser à tous les citoyens. Si l'on veut redresser le pays, le reconstruire, on a besoin de la mobilisation de la plus grande majorité des Français et il est donc vital de parler à l'ensemble d'entre eux. Aux déçus de Sarkozy, à ceux qui regrettent que la gauche n'ait pas évolué et à ceux qui ont envie de "renverser la table", de tourner la page et sont tentés par les extrêmes.

NM - Que répondez-vous à ceux qui comme Hervé Morin évoquent un "virage populiste" dans la campagne de Bayrou ?

MdS - Moi je ne confonds pas populaire et populiste, et je considère que s'il y a une élection qui doit être faite, pensée, vécue pour et avec le peuple, c'est évidemment l'élection présidentielle.

NM - Pouvez-vous être au second tour sans un rassemblement des forces centristes ?

MdS - François Bayrou sera, c'est mon pronostic, au second tour, en ayant réalisé le rassemblement le plus large possible au centre de l'échiquier politique. Et en ayant convaincu tous les Français dont je viens de parler.

NM - François Bayrou aurait fait part à quelques journalistes de son intention de soutenir François Hollande s'il n'est pas présent au second tour. Vous confirmez ?

MdS - Ce ne sont que des billevesées. Ceux qui les propagent ne connaissent pas bien François Bayrou. Il est candidat à cette élection pour aller au second tour. Et il va falloir que les observateurs, les commentateurs, les journalistes l'entendent et le comprennent.

NM - Droite et gauche, c'est bonnet blanc et blanc bonnet ?

MdS - Le bilan de Sarkozy n'est pas un bon bilan, les chiffres du chômage en témoignent et la perspective d'une gauche qui au fond n'a changé en rien ses fondamentaux n'est absolument pas crédible pour reconstruire le pays. À circonstance exceptionnelle, réponse exceptionnelle : les Français ont besoin de solutions d'avenir nouvelles. C'est pourquoi la proposition de François Bayrou d'une majorité centrale, large, "une majorité de courage", est de plus en plus soutenue par les Français.

NM - Le principal défaut de Nicolas Sarkozy et de François Hollande ?

MdS - Il y a chez Sarkozy, comme chez Hollande d'ailleurs, le sentiment que les Français ne méritent pas d'entendre la vérité et qu'on peut leur raconter des histoires...

NM - Ont-ils la même qualité ?

MdS - Sarkozy a été en son temps un candidat énergique, mais qui a perdu le lien avec le pays. Hollande est un homme certes intelligent, mais qui a du mal à prendre une décision et à s'y tenir.

NM - Le "produire en France" cher à François Bayrou est repris comme thème de campagne par tous les candidats. Une satisfaction ?

MdS - François Bayrou donne le la et le ton de la campagne. Si ses idées font florès et sont reprises tant mieux. Pour réussir le "produire en France", il faudra être en capacité de mobiliser les Français derrière François Bayrou, les TPE, les ingénieurs, les chercheurs, les consommateurs et les pouvoirs publics. L'Allemagne y est arrivée il y a dix ans, il n'y a aucune raison que la France n'y parvienne pas…

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