"Je souhaite le maintien de la Grèce dans la zone euro"

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Au micro d'i>Télé ce midi, Marielle de Sarnez a déclaré vouloir que des efforts soient déployés pour que de nouvelles négociations puissent empêcher une sortie de la Grèce de la zone euro.

Nos responsables politiques ont failli légèrement dans les dernières semaines et dans les derniers mois, mais maintenant la balle est dans le camp d'Alexis Tsipras. Il a rejeté les propositions qui lui avaient été faites, il faut désormais que le premier ministre grec assume toutes ses responsabilités, c’est-à-dire qu’il propose, qu’il mette sur la table un plan crédible de réforme pour la Grèce. Tel est l’enjeu dans les jours qui arrivent. Certes, il y a eu un geste de « bonne volonté » : le ministre de l’économie et des finances a démissionné. Je crois que c’était nécessaire pour rassurer les créanciers et que c’était surtout un geste d’apaisement vis-à-vis des autres gouvernements. 

Maintenant, il faut que les choses avancent, on a perdu quatre mois pour arriver à un document dont Alexis Tsipras savait qu’il serait rejeté, d’ailleurs dont il a appelé au rejet. Cela n’a que trop duré, je crois que ce sont vraiment les négociations de la dernière chance. Je vous dis cela et contrairement à beaucoup de voix qui s’expriment, je souhaite le maintien de la Grèce dans la zone euro. Je pense que c’est très important de stabiliser la zone euro et de ne pas mettre une brèche dans le projet européen : il y aurait des conséquences pas seulement économiques pour la zone euro, il y aurait aussi des conséquences politiques, et moi je ne souhaite pas une dislocation de la zone euro.

Bien sûr la Grèce a failli depuis une trentaine d’années : les réformes n’ont pas été  faites, il y a eu un manque de courage, de lucidité politique et c’est la dernière chance maintenant pour y remédier. Mais si on croit à un idéal européen, c’est justement parce que cet idéal passe par la solidarité, et je considère qu'il faut apporter une réponse, régler cette question grecque. Nous devons régler la question de Daesh, des terroristes, des migrants, et nous sommes depuis quatre mois sur cette question grecque ! C’est la semaine de la dernière chance. Je veux que l'on avance : il faut qu'Alexis Tsipras prenne ses responsabilités, il a fait rejeter le plan - je prends acte de cela - mais alors qu’il mette sur la table ses propres propositions, et que ses propositions soient crédibles ! Il faut arrêter de jouer maintenant au chat et à la souris parce que tout ça se fait sur le dos du peuple grec, et donc ce n’est pas une bonne chose.

J’aurais aimé que la France, l’Allemagne, et les autres chefs d’Etat et de gouvernements aient une position claire et lisible dans les dernières semaines, et cela n’a pas été le cas. Il y a eu une espèce d’embrouillamini, et c’était d'ailleurs la même chose du côté de la zone euro : il n’y avait pas de position claire, on ne connaissait absolument pas la teneur des négociations, les responsables politiques européens ont été incapables de dire à l’opinion publique européenne les divergences que nous avions sur le plan de réforme avec M. Tsipras. Aucun travail d’explication, d’accompagnement, de pilotage politique n’a été fait par les responsables politiques européens, ni par le premier ministre grec. Maintenant, il faut commencer à faire les choses sérieusement, c'est cela que j’attends ce soir d’Angela Merkel, de François Hollande, et de l’ensemble des responsables politiques de la zone euro.

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