"Je ne me souviens pas d'avoir vu un gouvernement aussi fracturé !"

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François Bayrou, invité au micro des Grandes Gueules sur RMC info,ce mercredi 24 février, était interrogé sur la tribune signée par Martine Aubry et d’autres personnalités de gauche dans le journal Le Monde, la loi El Khomri et les primaires des Républicains.

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« On est dans la réalité de l’explosion de la gauche »

Le président du MoDem a parlé de « fracture définitive pour la gauche » suite à la tribune de Martine Aubry et d’autres signataires : »C'est une tribune qui, en effet, est le coup de bistouri qui tranche ». Pour lui la majorité « ne s’en relèvera pas de sitôt ». Il a ensuite comparé la crise politique de la gauche française à celle de la gauche grecque : « On vient de voir sous nos yeux, en Grèce, sous les yeux de toute l'Europe ébahie que M. Tsipras s'est fait élire sur l'annonce qu'il écarterait toute perspective d'efforts que l'Europe demandait, il a provoqué un référendum au mois de juillet. Quelques jours après, il avait changé de politique. »

 « Si député j’étais, je réécrirai le texte »

François Bayrou a critiqué certaines des orientations de la loi El Khomri ,qu’il juge « mal préparée », notamment sur la question des heures supplémentaires payées au même ratio que les heures normales.« Il n’y a pas de réforme du Code du travail dans ce texte, il n’y a aucune simplification » résume t-il.Cependant, il juge positivement l’idée du plafond des indemnités prud’homales : « Aujourd’hui les entreprises sont paralysées par la peur de ne pas pouvoir débaucher. »

« Il faut que 2017 donne au pays la chance de sortir du monopole à deux qu’exercent la gauche et la droite »

François Bayrou estime qu’Alain Juppé est le seul pour dépasser la « partitocratie » française actuelle : « Il y a une colère et un refus de la manière dont les deux partis principaux exercent du pouvoir et c’est justifié ». Interrogé sur le vote extrême, il a appelé au rassemblement en rappelant qu’aucun pays ne s’était relevé d’être allé vers les extrêmes. 

 « Il faut que la zone euro se dote d’une organisation politique qui lui permettre de prendre des décisions au su et vu des citoyens »

Le Maire de Pau a ensuite jugé « triste » ce qui s’est déroulé ces dernières semaines dans le cadre du Brexit. Négocier sur la sortie de la Grande Bretagne revenait à dire « vous n’êtes pas engagé quand vous êtes en Europe » estime-t-il. Il fallait donc « adopter une solution plus rude ». Puis, il a expliqué que l’Europe était celle de « l’abandon » concernant les frontières grecques, Lampeduza italienne ou la jungle de Calais. Sur la question calaisienne, il interroge les pouvoirs publics sur la réouverture des négociations concernant le traité du Touquet signé par Nicolas Sarkozy.  

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