Intervention de Jacqueline Gourault au Congrès du Mouvement Démocrate

Retrouvez ci-dessous le discours de Jacqueline Gourault lors du Congrès 2017 du Mouvement Démocrate.

Mesdames et Messieurs les ministres, cher Jean-Michel, cher Christophe, Mesdames et Messieurs les parlementaires, députés, sénateurs, avec une pensée particulière pour le Président du groupe, mon cher Marc et la Présidente de la Commission des affaires étrangères, chère Marielle. Je voudrais bien sûr saluer l'ensemble des militants et saluer Geneviève, ma consœur, ministre MoDem.

Tout à l'heure, cela a rigolé un peu quand François a parlé. Cela fait, j'ai calculé ce matin, 33 ans que je connais François. D'ailleurs, quand nous nous sommes connus, nous avions 33 ans ! C'est cela qui est drôle ; enfin c'est drôle, si je puis dire ! Et, chemin faisant, te voilà réélu Président du Modem, de notre mouvement, le Mouvement Démocrate et j'en suis très heureuse et je t'adresse toutes mes sincères félicitations.

Nous sommes là, réunis en congrès, heureux de participer à la direction de ce pays, autour du Président de la République, avec le Premier Ministre, mes collègues ici présents et les autres, et à ce rassemblement que nous avons depuis si longtemps espéré, prôné, qui n'est plus un rêve aujourd'hui, mais une réalité. Cela, c'est quand même un vrai bonheur. En tout cas, pour moi, c'est un vrai bonheur et je suis sûre que vous le partagez.

Je vais vous raconter ma petite histoire personnelle. Mon premier engagement politique, c'est 1974. J'ai vu le candidat que j'avais soutenu et voté au premier tour élu Président de la République. Je me disais : "C'est quand même formidable, la politique c'est assez facile !", n'est-ce pas Marielle, toi qui étais déjà à la barre, si je puis dire !?

Nous avons apprécié ce moment à sa juste valeur et il a fallu attendre 2017 pour que, grâce au choix décisif de François pendant la dernière campagne présidentielle, grâce à cette famille politique indépendante qu'il a su protéger pendant toutes ces années contre vents et marées, une situation se reproduise à nouveau, c'est-à-dire l'élection d'Emmanuel Macron qui a su, au fond, rassembler, je fais le lien, deux Français sur trois.

Je sais qu’avec Marielle, nous partageons le même parcours. Il faut mesure que, parfois, c'est assez long et cela apprend parfois aux jeunes aussi la patience en politique.

Ce bonheur d'être rassemblés aujourd'hui n'aurait pu être possible sans la fidélité de nos militants, c'est-à-dire votre fidélité. Ce qui nous soude, c'est notre histoire commune. Il n'y a rien de plus beau, rien de plus symbolique au fond pour matérialiser le mot de famille que d'évoquer notre histoire.

Moments heureux, historiques, comme cette campagne présidentielle de 2007 où nous avions failli réaliser notre rêve avant l'heure, combat valeureux pour l'Europe que je voudrais rappeler ici, heures plus sombres où, parce que nous étions minoritaires, il semblait aux yeux de certains que nous avions tort. Puis ce fut cette renaissance dont je viens de parler, ce groupe de 47 députés, des ministres.

Nous avons su, non seulement garder, mais aussi faire vivre, grâce à toi, François, notre famille politique. C'est ma fierté, c'est notre fierté partagée.

Comme tu l'as dit ce matin à l'ouverture de ce Congrès, il ne faut pas en rester là. Il faut toujours travailler, toujours, pour approfondir nos idées, pour perpétuer nos valeurs et, en écoutant Jean-Michel Blanquer à l'instant, je me rappelais la phrase citée par Jean-Louis Bourlanges ce matin, qui est une phrase de Tocqueville : "Quand le passé n'éclaire plus l'avenir, l'esprit marche dans les ténèbres". C'est un peu la même chose pour l'éducation. Il faut utiliser le passé pour enseigner l'avenir.

Je voudrais aussi dire que notre famille, et j'y tiens beaucoup, c'est aussi une manière d'être et ne jamais perdre de vue ce qui nous constitue, je dirais, c'est-à-dire l'ouverture à l'autre, essayer de toujours comprendre l'autre, même s'il est différent. Je crois qu’il faut toujours y penser dans notre action politique.

Aujourd'hui, je dirai que notre famille, et, là, je vais citer Verlaine, dans Mon rêve familier, notre famille politique n'est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre. Nous avons grandi, nous avons mûri, nous nous sommes affirmés, mais nous avons cette chance de pouvoir défendre ce que nous sommes au sein d'une majorité centrale que nous avons tant appelée de nos vœux.

Le ministère de l'intérieur où je siège, auprès du ministre d'Etat, ministre de l'intérieur, Gérard Collomb est, au fond, mon cher Jean-Michel, est un cas d'école. Place Beauvau, travaillent main dans la main un ministre En Marche et un ministre Modem.

Je remercie Gérard Collomb de sa confiance. Il est vrai que nous nous connaissions au Sénat et, comme il l’a dit cet été à Guidel : ses rencontres, les siennes, avec François Bayrou, dans mon bureau au Palais du Luxembourg ont contribué, à leur manière, et j'ai contribué à ma manière, à faciliter le rapprochement entre nos deux formations politiques. Et j'en suis très heureuse.

Vous connaissez les missions qui me sont confiées au ministère de l'intérieur et François vient de les rappeler. Je ne veux pas ici développer mon travail, je n'ai pas le temps, mais je veux dire à nos élus présents dans la salle que ma conviction est celle-ci : seul un État fort, centré sur ses missions régaliennes engendre des collectivités fortes, capables d'agir concrètement sur le terrain, dans l'intérêt de nos concitoyens.

De la même manière, seul un État fort est en capacité de faire entendre sa voix en Europe, l'Europe pour laquelle nous allons bientôt travailler tous ensemble et sur la scène internationale. Je crois que le Président de la République l’a déjà démontré par sa capacité extraordinaire à intervenir sur la scène internationale et à représenter la France. Je crois que nous pouvons en être fiers, car l'image de la France a changé depuis qu’il est élu Président de la République.

Ce que je peux vous dire de mon expérience au gouvernement, c'est qu'elle est au quotidien la preuve même de cet arc central auquel nous avons toujours cru, que nous sommes une équipe soudée, amicale et, là aussi, j'en parlais tout à l'heure avec quelques journalistes, une équipe au-delà de nos sensibilités. Et, cela, c'est très important. Dans ce gouvernement, il y a différentes sensibilités, mais nous sommes une équipe unie autour du Premier Ministre et du Président de la République.

Cette nouvelle manière de faire, d'agir est une vraie philosophie. À droite comme à gauche ils ont constitué des courants politiques sur l'hypocrisie. Ils font semblant d'être ensemble, alors qu’ils ne sont d'accord sur rien du tout. Nous, nous avons choisi de fonder une démarche politique sur une entente profonde pour avancer ensemble vers la résolution des problèmes que rencontre notre pays.

Certains d'entre vous me connaissent, connaissent mon tempérament. Je suis quelqu'un de plutôt joyeux, optimiste. Je tiens cela de ma mère. Au sein de ce gouvernement, je crois pouvoir dire que j'ai trouvé ma place. Je ne veux pas vous parler ici de mon sentiment, mais simplement vous dire que, travailler au sein d'une équipe gouvernementale qui allie vision pour le pays, optimisme, lucidité, courage, enthousiasme, ce que nous avons toujours porté au Modem, est assez exaltant.

Beaucoup reste encore à faire, mais je sais une chose, tous ensemble autour du Président de la République, nous pouvons entraîner notre pays vers l'avenir, j'en suis convaincu et je suis certaine que le Modem et En Marche construirons une France encore meilleure.

Je vous remercie.

 

 

 

 

Je reçois la lettre d'information du Mouvement Démocrate

Engagez-vous, soyez volontaires

A nos côtés, vous serez un acteur de nos combats pour les Français, pour la France et pour l'Europe.

Chaque engagement compte !

Votre adhésion / votre don

Valeur :

Coût réel :

20 €

6,80 €

50 €

17 €

100 €

34 €

Autres montants

Qu'est ce que la déclaration fiscale sur les dons ?
Filtrer par