Grèce : "On ne peut pas considérer comme une victoire d'avoir interdit à un peuple de s'exprimer"

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François Bayrou était l'invité de Radio Classique et Public Sénat, vendredi 4 novembre. La suppression du référendum grec est "pour le moins une maladresse à l'égard des peuples", a-t-il notamment estimé, ajoutant qu'on ne pouvait pas "considérer comme une victoire d'avoir interdit à un peuple de s'exprimer".

"Je ne dis pas que je regrette le référendum, je dis qu’à l’égard des peuples il y a là pour le moins une maladresse. Pour un peuple, ça veut dire que c’est de l’extérieur que viennent les pressions qui vont réduire à une situation de plus en plus difficile […]. Sur le fond, considérer que c’est une victoire d’avoir interdit à un peuple de s’exprimer me paraît quelque chose de dangereux", a souligné le président du Mouvement Démocrate.

A propos de la crise de la zone euro, le leader centriste a rappelé que "la situation grecque est la conséquence directe d’une erreur de stratégie à l’intérieur de l’Europe depuis un an bientôt, qui a consisté à vouloir régler un par un les problèmes des pays en situation de surendettement à l’intérieur de la zone euro. Au bout du chemin, nous allons arriver à faire ce qu’on aurait pu faire dès la première minute, c'est-à-dire à une déclaration de solidarité qui fasse que les institutions de la zone euro garantissent la dette de la zone euro, en lui substituant une dette européenne peut être".

Interrogé sur le bilan du G20, François Bayrou a pointé « des résultats qui ne sont pas à la hauteur des attentes". On nous avait annoncé que ce G20 servirait à plusieurs choses : mettre en place la taxe sur les transactions financières, poser la question du déséquilibre entre la monnaie chinoise, le Yuan, et les autres monnaies du monde, mettre en place une régulation sur les marchés financiers de la planète. De tout ça, évidemment, aujourd’hui, on n’aperçoit pas le début du commencement de l’ombre. C’est un résultat extrêmement loin de la réussite qui était prévue. De grandes mises en scènes, puis au bout du compte, assez peu de résultats, comme chaque fois", a-t-il déploré.

Il a enfin estimé "très troublant" le déséquilibre qui est créé dans le traitement de Nicolas Sarkozy dans les médias. "Que les deux principales chaînes de télévision françaises soient requises toutes les deux, la semaine dernière pour une heure et quart d'interview de Nicolas Sarkozy et que, deuxièmement ce soir, on fasse rebelote avec Barack Obama et Nicolas Sarkozy dans une opération dont le but est transparent: montrer que ce sont les grands de la planète et qu'ils se parlent, qu'ils se tutoient" est "quelque chose de très troublant dans le déséquilibre qui est créé dans la communication", a-t-il déploré.

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