Emission "Conversations" sur i24News ce mardi 16 janvier 2018

Ce mardi 16 janvier, François Bayrou était l'invité d'Anna Cabana dans l'émission "Conversations" de la chaîne i24NEWS. Retrouvez ici l'intégralité de cette interview.


Anna Cabana : François Bayrou, bonsoir.

François Bayrou : Bonsoir.

Vous êtes président du MoDem, et vous êtes, c’est comme cela que vous vous présentez…

…Je suis maire de Pau avant toute chose, autant que tout chose.

Nous l’aurons dit au tout début. Je vous ai présenté comme le partenaire d’Emmanuel Macron. Cela vous va ?

Oui, c’est assez juste. Comme un soutien du Président de la République, comme un partenaire de la majorité.

On va en reparler longuement de ce partenariat. Mais tout d’abord, Emmanuel Macron était aujourd’hui à Croisilles et Calais pour défendre sa politique migratoire. Dans un discours aux forces de l’ordre, il a renouvelé son soutien dans la République : « Les fonctionnaires appliquent les mesures du gouvernement, que ceux qui ont quelque chose à reprocher au gouvernement s’attaquent au gouvernement et non aux fonctionnaires. » Est-ce que rappeler son soutien aux forces de l’ordre, c’est quand même rappeler l’autorité de l’Etat qu’il incarne ?

Oui, j’ai trouvé ça très juste, très nécessaire et très juste parce que, on ne s’en rend pas compte quelques fois dans les débats politiques qui sont évidemment brûlants, on ne se rend pas compte que les fonctionnaires qui ont la charge de la sécurité, de l’ordre comme on dit , c’est aussi des femmes et des hommes et qui ont le sentiment assez souvent, ils se sentent ulcérés, blessés par un certain nombre de critiques, qui sont pour un certain nombre d’entre elles fausses. Et donc il y a quelque chose, qui pour eux est une blessure. Que le chef de l’Etat rappelle aux forces de sécurité  de l’Etat, que c’est lui qui est responsable, et qu’il n’entend pas que ses fonctionnaires soient ciblés comme si c’étaient des démarches individuelles, j’ai trouvé ça très juste. Mais il a dit autre chose.

Mais il a dit autre chose parce que et en même temps, il a appelé les forces de l’ordre à être exemplaire vis à vis des migrants en ne procédant à aucune violence, ni confiscation des effets personnels et mettant en garde contre d’éventuelles bavures. On écoute Emmanuel Macron.

(Discours Emmanuel Macron)

C’est très simple. D’abord c’est très juste pour moi. C’est comme ça qu’un président de la République doit s’exprimer. Et ce n’est pas seulement sa parole, mais ça doit être son état d’esprit personnel, son état d’être. C’est très juste et deuxièmement, ça se résume en deux mots : soutien et exigence. Et soutien et exigence, c’est naturellement les deux volets du rapport de l’Etat avec ceux qui le servent.

Mais il tient la barre, Emmanuel Macron, entre la fermeté et l’humanité. Est-ce que à votre sens, il est resté dans cet équilibrisme-là ?

Ce n’est pas un équilibrisme, c’est un équilibre. Et c’est absolument nécessaire. Une des décisions qui a été annoncée aujourd’hui que je trouve des plus justes, c’est la nomination d’un responsable de l’Etat qui va s’occuper de l’accueil des migrants et notamment des réfugiés, de ceux qui ont besoin qu’on leur prête attention et ainsi, l’équilibre sera d’avantage affirmé, davantage matérialisé, ce qui – vous connaissez ma sensibilité à l’égard de ces questions – me paraît juste.

C’est pour cela, parce que je connais cette sensibilité, que je me demandais si vous ne le trouviez pas un peu trop à droite Emmanuel Macron…

Pas du tout.

Sur ces thématique là…

Si vous reprenez tout ce que j’ai pensé, dit de ces affaires, vous verrez que je n’ai jamais été du côté du laxisme.

Donc on peut être un humaniste non laxiste.

On doit être un humaniste non laxiste. Je trouve votre formule juste parce que vous savez bien ce qui se passe. Lorsqu’on a l’impression que l’Etat est impuissant, qu’au fond ce ne sont que des mots et qu’il ne se passe rien, que la réalité s’impose à lui, alors vous savez bien quelles sont les idées qui naissent ou même les idéologies qui naissent. On vous dit « Mais vous voyez bien, c’est une vague irrépressible. Ce sera le grand remplacement. Vous ne serez plus chez vous. »  On entend ça tout le temps. Et quand cela se renforce, qu’est-ce qui se produit ? Vers qui se tournent les attaques ? Vers qui se tournent les regards haineux ? D’abord vers les migrants. Ou leurs enfants, ou les générations dont les parents sont venus, ou les grands-parents sont venus autrefois …

Vous voulez dire que c’est la responsabilité du président de protéger les migrants de ces regards là.

C’est exactement ça. Un pays, une nation, un état, a besoin de diffuser auprès de ceux qu’ils forment, le sentiment que ce n’est pas une maison ouverte à tous les vents.  Vous savez bien que cela est une responsabilité de l’Etat. Après, c’est naturel que chacun d’entre nous ait une sensibilité. Chacun d’entre nous, quand il voit le regard désespéré de femmes et d’hommes, c’est naturel qu’on les entoure, qu’on y fasse attention. C’est naturel qu’on ressente un malaise à l’égard de cette rigueur qui doit s’exprimer.

Emmanuel Macron en a parlé, on l’écoute.

(Discours Emmanuel Macron)

Donc Emmanuel Macron a voulu montrer « patte blanche »…

Ce n’est pas « patte blanche », ce n’est pas pour se conformer à la demande de quelques-uns. Non. C’est parce que un chef d’Etat, quand il exerce cette responsabilité, il est à mes yeux, juste et souhaitable et profond qu’il ressente ses sentiments. Pas seulement qu’il les exprime mais qu’il les ressente. Et de tout ce que je vois depuis des mois et des mois de la nature profonde du président de la République, va dans ce sens.

Vous savez que le texte « immigration et droit d’asile », parce que c’est de ce texte là qu’il s’agit, doit être présenté en conseil des ministres fin février puis on arrive au Parlement. Mais on voit aussi qu’au sein du groupe majoritaire, de la République en Marche, on voit l’apparition des premiers « frondeurs », en tout cas des premiers états d’âme.

Il y a des craintes qui peuvent s’exprimer ici ou là mais…

C’est un peu plus que des craintes, non ?

Ce qui me frappe, c’est qu’un grand nombre y compris d’associations qui s’occupent des migrants, ils ont pas le langage caricatural, qu’on entend ici ou là. Ils ont ce sentiment-là, ce ressenti-là que bien sûr, on ne peut pas laisser faire n’importe quoi, bien sûr il faut une régulation, bien sûr il faut de la rigueur quand on établit les règles mais que cela se fait dans un pays où l’attention portée à ceux qui viennent – femmes et hommes – est entière. Elle n’est pas une attention de façade, de commande.

Vous savez bien que dans le groupe La République en Marche, il y a des hommes et des femmes qui viennent de la droite et de la gauche. Et ceux qui viennent de la gauche, ils trouvent que le durcissement promis, parce qu’à ce stade, le texte n’est pas écrit, n’a pas été voté, que le durcissement promis, cela fait plus que les inquiéter, ça leur donne envie d’être des frondeurs.

Je leur dis comme je vous ai dit : ne perdez pas de vue que la rigueur est nécessaire à la générosité, la rigueur est nécessaire à l’humanité. Si vous n’avez que des sentiments de cœur saignant, alors l’opinion entend que vous ne n’exercez pas cet équilibre-là. Et ce jour-là, ce n’est pas seulement le gouvernement qui perd, c’est évidemment les migrants.

Donc il faut durcir un peu.

Donc il faut de la rigueur. La rigueur n’est pas de la dureté. La rigueur c’est le respect des règles que l’on se fixe à soi-même.

Est-ce qu’Emmanuel Macron va avoir des frondeurs ?

Cinq ans, c’est long. Évidemment, il y a des sentiments divers qui s’expriment. J’essaie de traduire comme un citoyen responsable, ayant pris part à cette élection, étant à la tête du deuxième mouvement politique de la majorité, j’essaie de m’exprimer en responsable et citoyen. Et en responsable et en citoyen, j’approuve les choix qui sont faits, et je les trouve justifiés sur le fond. Vous savez bien quel est le réflexe profond des peuples lorsqu’ils ont le sentiment qu’ils vont être dépossédés de ce qu’ils sont. C’est un réflexe qui remonte très loin dans l’histoire des hommes. C’est pour quoi il faut des leaders capables d’entendre ce sentiment et de guider la sensibilité populaire, faire au contraire un équilibre, et la reconnaissance des difficultés que traversent les gens qui viennent et dont le président de la République a dit à l’instant à très juste titre : ils ne viennent pas par plaisir. Il n’y aucun exilé qui vienne par plaisir. Ils viennent parce qu’ils sont arrachés, dépossédés, menacés, et qu’ils n’ont pas d’autres chemins que de fuir. Et ils savent aussi qu’il est impossible que les frontières s’ouvrent à tous les vents. Ce serait le plus mauvais service à rendre à l’équilibre futur de la société française.

J’entends bien ce que vous dites sur l’équilibre maintenu et incarné par le président de la République. Mais vous savez qu’Emmanuel Macron, avant les vacances de Noël, vous expliquez à l’Elysée qu’il fallait qu’il se recentre, qu’il marche aussi sur sa jambe gauche.

Il l’a bien fait.

Oui mais le sentiment qu’on a avec ce texte, c’est que ce n’est pas exactement sur sa jambe gauche qu’il est en train de marcher.

Je ne le crois pas. Je connais un peu l’histoire du centre français pour y avoir participé et je reconnais dans les choix qui sont ceux du président de la République et donc du gouvernement, ces aspirations, ces exigences-là. Et je vous le dis, humanité et rigueur doivent marcher du même pas et ceux qui ne comprennent pas, ceux qui soit par sentiment de rejet – il y en a beaucoup et encore davantage qui utilisent le sentiment naturel de rejet -  et ceux qui au contraire, ne voient pas l’importance de la rigueur, ces deux-là ne comprennent pas l’intérêt à long terme du pays.

Quand je parlais de recentrage, je parlais aussi de gommer l’étiquette qui a été collée par ces opposants de « président des riches », « président des très riches ». On va regarder un petit florilège des oppositions.

(Extraits vidéos)

François Bayrou, pour ses vœux du 31 décembre, Emmanuel Macron a encore employé encore et encore le mot « social », précisément parce qu’il a conscience que non seulement il faut répondre à ces détracteurs, mais qu’il faut aussi incarner le social. Pour cela, il a besoin de vous ?

En tout cas, il sait depuis le premier jour que c’est ma préoccupation, la préoccupation du courant politique qu’est le mien. Vous voyez bien qu’il ne s’agit pas d’une affaire personnelle – enfin, il y a peut être des gens qui croient que c’est une affaire personnelle. Pour moi, pas - Et je ne viens pas sur ce plateau pour faire ma pub. Je viens sur ce plateau pour vous parler, vous dire ce que je ressens profondément. Le président de la République sait depuis longtemps que je considère cette nécessité d’avoir tant son regard, ceux qui n’ont pas la chance d’être favorisé ni du point de vue du verbe avoir, ni du point de vue du verbe pouvoir, ceux qui n’ont pas de réseau de relations, d’aisance financière et que je considère – si vous permettez de le dire en fonction de mon histoire comme les miens, les plus proches. Il sait que je considère …

Est-ce que vous lui redites à Emmanuel Macron ?

Je n’ai aucune intention de rapporter sur une chaîne aussi sympathique que la vôtre les conversations que j’ai avec le président de la République. Je ne l’ai jamais fait.

Elles sont régulières ces conversations ?

A votre avis ? Je ne l’ai jamais fait pour aucun président. Même quand je les combattais. C’est dire quand j’ai la chance d’avoir un président que je soutiens, je ne le ferais pas. Mais pour moi en tout cas, ça n’est pas seulement la politique qui a besoin de cette aspiration, c’est la France. La France, elle est bâtie comme ça. Il y a une philosophie française pour ne pas dire une idéologie française qui vient de très longtemps, du fond des siècles comme les écrivains disent, qui vient de très profond dans notre histoire et qui exige que le pouvoir qui incarne la volonté du peuple ait cette préoccupation. Ce n’est pas anodin, un peuple qui écrit au fronton de ses bâtiments publics : « égalité et fraternité ». « Liberté » aussi mais  « égalité et fraternité », ce n’est pas anodin. Pour moi, c’est même l’essence, le plus profond de l’être que nous sommes.

Emmanuel Macron a dit chez Laurent Delahousse le 17 décembre : « Je n’ai pas d’allié politique. » Moi, quand j’ai entendu ça, j’ai pensé à vous.

Un président de la République n’a pas d’allié politique mais à l’intérieur de la majorité, les amis d’Emmanuel Macron ont un allié politique et…

…Vous l’êtes.

Je le suis.

Nicolas Domenach : On aimerait en savoir un peu plus parce que vous avez pris une part décisive à sa victoire. Au moment où vous l’avez rejoint, il était en période descendante et il a grimpé ensuite. Vous vous définissez comme partenaire ou – si quand on vous écoute bien – comme  influenceur. Il y a d’autres influenceurs autour de Macron même dans la société : Nabilla, c’est une influenceuse. Mais c’est pas vous Nabilla. Vous êtes autre chose. Quelle est votre influence ? Sur quoi elle porte précisément ? On aimerait comprendre.

Je vais résumer. Je suis un soutien du président de la République parce que je l’approuve, parce que je me retrouve dans sa manière d’aborder les choses. Je me retrouve très bien dans cette période. C’était un peu moins le cas dans les premières semaines et je l’ai dit publiquement.

Vous avez rêvé tout ce qu’il fait aujourd’hui et ce n’est pas vous qui le faites. Comment vous le vivez ?

Je vais vous dire Nicolas Domenach : le temps est long. Nous sommes à l’élection plus sept ou huit mois. Et tout ce que je pourrai faire pour aider en soutien, en analyse, en compréhension de ce qu’il se passe, en fraternité, je le ferai. Parce que je trouve décisif pour la France qu’enfin on est réussi à entrer dans une ère nouvelle que je réclamais proclamais, attendais, défendais, prophétisais depuis quinze ans.

Dans le JDD en septembre, vous nous disiez qu’Emmanuel Macron était un homme seul politiquement. Vous le diriez aujourd’hui aussi fort ?

Je ne sais plus dans quel contexte je vous ai dit cela. Il faudrait voir la phrase. A ce degré d’exercice, de la responsabilité, on est toujours seul.

Vous ne vous en sortirez pas comme ça.

Non, non attendez, c’est une chose sérieuse, et même si j’ose dire à tous les degrés d’exercice de la responsabilité première. C’est vrai dans l’Etat, c’est vrai dans une ville, dans un parti politique : devant les décisions majeures, vous êtes tout seul. Et c’est bien comme ça. Pourquoi ? Parce que cela prouve un chose qui est capitale : les hommes peuvent changer le monde. Les hommes individuels, les destinées individuelles peuvent changer le monde. C’est absolument capital de savoir qu’on est seul. Pour le reste, c’est aussi la figure de proue d’un grand courant politique qui vient de très loin, dans l’Histoire de France. Bien sûr, c’est une nouvelle époque qui s’ouvre mais le courant politique vient de très loin. Je peux en parler avec une certaine expérience. Parce que ce courant politique, qu’on a cru voir disparaître, que certains ont rêvé de faire disparaître : ce courant politique là, il a triomphé.

Ce nouveau monde-là que vous contribuez à bâtir, il commence par un retour de l’ancien que tout le monde souhaitait de façon hyperpuissante : c’est le retour du président de la République en majesté, de la verticalité, et au détriment peut-être d’une démocratie plus horizontale, participative, non ?

D’abord je ne sais pas très bien ce que démocratie participative veut dire.

Demandez à Ségolène Royal !

Oui c’est ça. Mais ce sera la prochaine fois… ! (rires) Je sais une chose : la Vème République s’est écrite pour qui est à la tête de l’état, de l’exécutif, un homme choisi, par les Français pour assumer le rôle de capitaine, c’est-à-dire pour tenir le cap, pour exprimer le cap, pour tenir la barre. La Vème République, c’est un homme qui a cette responsabilité et le pluralisme dans les Institutions. On l’avait oublié depuis très longtemps. Mais lorsque le général de Gaulle pense à la  Vème République – il y a un texte très célèbre qui s’appelle le discours de Bayeux – c’est douze ans avant qu’il retrouve le pouvoir, juste après la guerre, il dit ce que les Institutions doivent être. Il dit : nous allons enlever le pouvoir exécutif au jeu des partis. Cela, c’est absolument la philosophie que je considère comme nécessaire. Ce que je crois en revanche, c’est qu’il doit y avoir un dialogue des partis, une symphonie des sensibilités politiques à partir de laquelle le président de la République constitue son action et son gouvernement. Vous voyez les deux – ce n’est pas en même temps – les deux sont nécessaires.

On comprend bien que vous ne dîtes pas «et en même temps ».

Je vais vous dire pourquoi : je déteste dire ce que tout le monde dit ! J’essaie d’avoir ma propre expression, ma propre syntaxe.

Je voudrais vous entendre sur Alain Juppé que vous aimez beaucoup, que vous avez soutenu et qui a annoncé qu’il ne renouvellerait pas sa cotisation aux Républicains. Et qu’il avait d’ailleurs choisi de prendre du recul. C’était attendu ?

Quel est le sujet principal des débats que nous avons depuis quinze ans ? Le sujet principal, c’est qu’un certain nombre de gens prétendaient, affirmaient - et ils avaient quasi l’unanimité pour eux – qu’il n’y avait que deux sensibilités politiques : la droite et la gauche. Et j’ai toujours dit - seul contre tous - que c’était évidemment faux et nuisible, qu’il y avait au contraire une palette de sensibilités et que notamment, ce qu’on appelait la droite, c’était en réalité deux sensibilités : une sensibilité plus au centre, et une sensibilité très à droite. Et ce qu’Alain Juppé dit et fait aujourd’hui - et pas seulement lui mais Dominique Bussereau et bien d’autres : Xavier Bertrand - c’est que cette sensibilité plus centrale, elle s’impose aujourd’hui comme une aspiration très largement partagée.

Donc « Tous macroniens » cela veut dire ?

« Tous bayrouistes », je ne sais pas comment vous dites …

Mais tout le vieux monde va se venger François Bayrou. Peut-être pas tout de suite, peut-être pas demain mais…

Est-ce que vous me permettez de dire que je n’ai jamais utilisé l’expression de « nouveau monde » et d’« ancien monde » parce que je ne crois pas qu’il y ait un nouveau monde. Je pense qu’il y a une continuité et heureusement un nouvel équilibre.

Merci messieurs.

 

 

 

 

 

 

 Seul le prononcé fait foi.

 

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