Discours de Marc Fesneau devant le Congrès de Versailles

Le Président de la République a réuni ce jeudi le Congrès à Versailles, pour un discours hautement symbolique en ce début de quinquennat. Marc Fesneau, président du groupe MoDem à l'Assemblée nationale s'est lui aussi exprimé à cette occasion, rappelant la volonté du groupe "d'agir vite pour que les Français puissent voir se réaliser le plus tôt possible les changements qu'ils attendent depuis si longtemps".

Monsieur le Président du Congrès,

Monsieur le Président du Sénat,

Monsieur le Premier ministre, Mesdames et Messieurs les ministres,

Mesdames et Messieurs les parlementaires, chers collègues,


C’est un jour solennel que celui où le Président de la République convoquant le Congrès à Versailles s’adresse à l’ensemble des parlementaires et à travers eux au peuple français. La gravité du lieu et du moment doit nous inciter à prendre la mesure de ce qui nous réunit. Le Président de la République a choisi de s’exprimer devant l’ensemble des hommes et des femmes que les français, par l’exercice de leur droit de citoyens, ont voulu investir des pouvoirs qui sont ceux de la nation toute entière dans le seul but de répondre aux défis qui se posent à notre pays. Et nous le savons toutes et tous, ces défis sont d’envergure.

Le Président de la République a souhaité présenter devant le Parlement les grandes lignes de son action et définir le cap et la direction qu’il souhaite donner à la France. Et c’est le sens du discours qu’il a prononcé aujourd’hui. La gravité de l’instant nous impose à tous, députés et sénateurs, un devoir de responsabilité.

Responsabilité du rôle qui est désormais le nôtre face aux français qui attendent de leurs représentants et de ceux qui les gouvernent, qu’ils répondent de manière déterminée et efficace aux problèmes de notre temps. Et nous savons combien ils sont nombreux et combien ils sont lourds tant la situation n’a cessé de se dégrader aux cours des dernières décennies, nourrissant la colère d’une grande part de notre peuple qui est las d’attendre des résultats.

Responsabilité surtout quant aux comptes que nous aurons collectivement à rendre de notre action à la fin de notre mandat. Ne doutons pas que les français sauront nous rappeler à nos devoirs et à nos engagements et être aussi implacables avec nous, si nous devions faillir, qu’ils auront été enthousiastes à souhaiter un profond changement pour le pays.

Les campagnes qui s’achèvent ont laissé un goût amer à tous ceux qui chérissent l’action politique. Elles ont vu, pour la campagne présidentielle tout d’abord, accéder pour la deuxième fois un candidat de l’extrême droite au second tour de l’élection qui structure notre vie politique, et pour la campagne des législatives ensuite, les citoyens se détourner largement d’un scrutin pourtant si crucial.

Disons-le simplement : la reconquête des cœurs et de l’attention des français ne se fera que par l’obtention de résultats nets et durables qui garantiront l’avenir de notre pays. Et par le rétablissement de la confiance entre les représentants du peuple et les citoyens.

Cette responsabilité historique, le groupe MoDem, depuis longtemps investi sur ce sujet, entend l’assumer pleinement, au sein de la majorité que vous dirigez Monsieur le Premier ministre, et aux côtés du Président de la République.

L’alliance qui est la nôtre veut être au service des français et nous nous reconnaissons parfaitement dans le cap proposé par le chef de l’Etat depuis le début de son mandat et exprimée ce jour devant le Congrès.

Je le dis et je l’assume au nom de notre groupe : aujourd’hui notre responsabilité de parlementaire est de permettre au gouvernement de mettre en œuvre le plus tôt possible les propositions du candidat Emmanuel Macron, que les français ont placé en tête du premier tour de l’élection présidentielle avant de l’élire par la suite.

Il y a pour nous, simplement, la volonté d’agir et d’agir vite pour que les français, qui par deux fois, en conscience et en toute liberté, ont fait les choix de réforme que la majorité porte, puissent voir se réaliser le plus tôt possible les changements qu’ils attendent depuis si longtemps.

La ligne sur laquelle nous nous engageons est une ligne de crête, car jamais dans notre histoire récente la défiance n’a été aussi grande vis -à-vis du monde politique. Nous sommes tous les porte-voix du peuple français et devons nous souvenir que si nous avons tous une terre d’élection, nous assumons individuellement une part de la souveraineté de tout un peuple.

Depuis longtemps nous avons identifié ce mal qui ronge notre démocratie et qui détache peu à peu les citoyens de leurs élus. L’action résolue des élus du Mouvement Démocrate en faveur d’un rapprochement des citoyens avec leurs institutions témoigne de notre volonté de rendre notre démocratie plus représentative et plus ouverte. Ainsi la loi « pour la confiance dans notre vie démocratique », va dans le sens d’un renforcement de nos institutions, d’une amélioration de l’efficacité de notre fonctionnement et d’une meilleure réponse aux exigences des temps. Le non cumul des mandats y compris dans la durée, l’impératif d’exemplarité des élus, l’encadrement renforcé de nos activités tout cela doit permettre de ramener la confiance chez nos concitoyens. Il s’agit de la condition même de la légitimité de la parole et de l’action politique sans quoi aucune réforme durable ne sera possible. L’abstention, toujours plus forte à chaque élection, rend d’autant plus nécessaire une telle réforme. Et les autres réformes institutionnelles annoncées ou précisées ce jour par le Président de la République, garant de nos institutions, devront également y concourir.

Ainsi la question d’une juste représentation de toutes les forces politiques dans nos assemblées, de la proportionnelle pour garantir aux français leur plus juste et plus équitable représentation est posée. C’est une question centrale pour notre vie et notre respiration démocratique.

Monsieur le Premier ministre, Mesdames, Messieurs les parlementaires, vous le savez, notre peuple ne se retrouve et ne se réunit jamais mieux qu’autour d’idéaux, qu’autour d’un grand dessein et d’une vision. Les français connaissent toute la profondeur des temps et de l’histoire. Ils savent la portée de notre message universel qui depuis toujours fait de lui un peuple soucieux des autres. Quand ses représentants ne sont pas à la hauteur de cette histoire, c’est toute la France qui se perd et son message qui s’affaiblit. Quant au contraire ils le sont, et en premier lieu le chef de l’Etat, l’unité et le rayonnement redeviennent possible.

Le Président de la République s’inscrit pleinement et de plain-pied dans cette volonté de restaurer notre pays dans ce qu’il a de si spécifique dans son fonctionnement et de si universel.

En deux mois à peine, on perçoit la réaffirmation des positions traditionnelles de la France. Que ce soit dernièrement au G7 à Taormine sur les enjeux économiques mondiaux, ou concernant l’enjeu capital du climat, ou bien encore celui de la sécurité, la voix de la France est devenue enfin plus lisible. En Europe aussi, nous nous réjouissons de voir la France renouer avec l’idéal et le projet originel européen y compris dans le lien indéfectible que nous avons avec l’Allemagne.

Le Président de la République a su nouer ce dialogue nouveau avec les français, avec la France et avec nos partenaires internationaux. Tout reste à faire bien entendu, mais nous le sentons partout dans nos territoires, plus que jamais la France semble prête à bouger, à changer, à tenter.

Elle attend désormais que nous soyons au rendez-vous de l’espérance qui s’est levée ce printemps.

Elle attend que par nos actes, notre capacité de dialogue et notre écoute, nous réformions.

Elle attend et espère peut-être surtout de retrouver la confiance en ceux qui la gouvernent et retrouver la confiance en elle même.

Cet élan, chers collègues, il nous faut le soutenir hardiment. Avec lucidité, avec exigence et avec toute la force du profond renouvellement qui s’est opéré ces derniers mois et cette volonté que beaucoup d’entre nous incarnent sur ces bancs.

Monsieur le Premier ministre, ce n’est pas se payer de mots que de considérer l’action du Président de la République et votre action comme porteuses d’une nouvelle ambition pour notre pays. La voix de la France est attendue et écoutée, et nous nous réjouissons qu’elle soit celle de la tolérance, du dialogue, de l’ouverture, de l’idéal de liberté, de ces valeurs européennes et humanistes qui nous sont chères. Son action, votre action pourra s’appuyer sur les parlementaires de la majorité présidentielle et du groupe au nom duquel je m’exprime aujourd’hui.

« L’esprit de conquête », des mots mêmes du Président de la République, parle à l’imaginaire de notre pays et fonde notre destin commun. C’est d’un tel souffle dont notre pays a besoin.

L’élection d’Emmanuel Macron, la constitution d’une majorité claire suscitent espoirs et attentes.

A nous désormais d’être au rendez vous que nous avons fixé avec le peuple français et que le Président de la République est venu exprimer cet après-midi à notre congrès.



 

 

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