"Depuis le début, le traitement de la crise grecque n’est pas à la hauteur"

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Suite au « non » exprimé lors du référendum qui s’est tenu en Grèce ce dimanche 5 juillet, Robert Rochefort a répondu aux questions de Stéphane Sommier lors d’une édition spéciale sur BFM Business.

« Depuis le début, le traitement de la crise grecque n’est pas à la hauteur », a ainsi commenté le député européen. Il estime, malgré tout, que « Jean-Claude Juncker a essayé d’amener de nouveau les choses d’une façon un peu différente mais sans succès ». Il précise également que « le plan soumis à référendum était caduque et qu’en réalité il y avait un plan plus intéressant pour les Grecs et qui était en train de se mettre en place », reprochant ainsi que les choses ne soient pas allées au bout.

Interrogé sur l’incapacité de Jean-Claude Juncker à réagir et changer les choses, Robert Rochefort déplore « le retard de l’Europe face à une machine déjà lancée » et insiste sur l’absence  d’un leadership européen, empêchant l’Europe d’avancer. Le député européen souligne également l’absence d’invitation à Jean-Claude Juncker pour les discussions entre Angela Merkel et François Hollande qui doivent se tenir le lendemain au Palais de l’Elysée. « Ce qui nous rapprocherait de la vraie catastrophe serait que les chefs d’Etat se divisent, se fracturent » craint Robert Rochefort « J’espère donc que François Hollande et Angela Merkel tiendront ensemble le même discours ».

Sur la question de la faillite démocratique et l’absence du Parlement européen dans cette crise, Robert Rochefort rappelle que « le groupe centriste du Parlement européen a demandé un débat qu’il n’a jamais obtenu ». « Il n’y a jamais eu de débat au Parlement européen parce que les chefaillons préféraient rester entre eux » en parlant des chefs d’Etat, comparant cette situation à « Winston Churchill et Charles de Gaulle », « sauf qu’il n’y avait ni Winston Churchill ni Charles de Gaulle » a constaté le député européen, qui a plutôt observé « d’un côté un communiste cherchant à saborder l’Europe et de l’autre une nébuleuse de chefs d’Etat et d’institutions désordonnés, imposant leurs intérêts nationaux ou leurs intérêts bureaucratiques ». 

« On est au bout d’un processus qui a été une succession d’erreurs depuis que la Grèce est entrée dans la zone euro » a reconnu Robert Rochefort. « Maintenant, la question est comment fait-on ? Il y a la question de la Grèce, s’il y a une sortie de la zone euro, je pense qu’il faut aider la Grèce d’une autre façon » a-t-il analysé, ajoutant par la suite que « la zone euro doit être plus forte, et que de cette catharsis en sortira peut-être des règles qui permettront ce renforcement de la zone euro ». Il estime ainsi que, de cette crise, « l’Europe doit permettre d’en tirer les conclusions sur son fonctionnement ». Lorsque les politiques sont forts, et sont capables d’avoir un projet « un peu fédéraliste, disons le mot », ils peuvent alors impulser une dynamique qui peut être entendue par les marchés, a-t-il jugé exprimant son espoir que, de cette crise, en sorte quelque chose de positif. Malgré cela, il critique les politiques qui crient victoire dans ce référendum en précisant que « le pire politique dans l’affaire est celui qui, à Athènes, estime avoir gagné ».

Il approuve, par la suite, l’entrevue organisée par François Hollande, « se voir c’est toujours mieux que de ne pas se voir ». «  On peut reprendre ce qui avait été les termes de l’accord du jour où ils ont rompu en les reprenant autrement, en les expliquant en 3 paragraphes de trois lignes extrêmement clairs en précisant le plan d’économie, la restructuration de la dette et le Plan Marshall de Jean-Claude Juncker » a-t-il préconisé pour ces futures discussions. Le député européen craint cependant l’état d’esprit dans lequel se trouvera Alexis Tsipras dans les négociations, « comme un politique qui a gagné un référendum avec 60% ». 

Pour conclure, Robert Rochefort a rappelé que si sortie de l’euro il y a, rien ne dit que la Grèce ne pourra pas y rentrer de nouveau un jour. « Je ne crois pas à la théorie des dominos mais pour les Grecs cela ne va pas être facile » a-t-il conclu.

 

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