"Dans les temps de crise, c’est ensemble qu’il faut agir !"

Découvrez le discours de Marielle de Sarnez, prononcé le 21 septembre 2014 à Guidel, en clôture de notre université de rentrée.

Seul le prononcé fait foi.

"Mes chers amis,

Je suis heureuse de vous retrouver ici à Guidel sous le beau ciel breton.

Nous sommes ensemble depuis trois jours pour un travail en commun, une réflexion, des échanges qui ont été vraiment profonds et passionnants.

Je veux remercier l’ensemble des animateurs, des tables-rondes bien sûr, mais aussi des très nombreux ateliers sur l’Europe, sur les territoires, ou sur l’actualité, l’actualité brûlante comme Ebola, mais aussi le logement, la culture, la transition énergétique, ou la question si importante du lien avec les citoyens.

En votre nom, je veux leur dire combien nous avons apprécié leur implication et la qualité de leurs interventions.

Et puis je veux vous remercier. Vous tous qui avaient été présents, actifs, mobilisés, engagés, pendant ces trois jours.

J’ai été heureuse d’entendre à l’instant Antoine Carette, le président des jeunes démocrates.

Et je veux le remercier pour tout ce qu’il apporte à notre mouvement, et remercier les jeunes nombreux qui sont présents parmi nous.

Nous avons ouverts cette matinée en donnant la parole à Sandro Gozi pour nous parler d’Europe, tant il est évident pour nous, qu’on ne pourra reconstruire la France que dans une intimité retrouvée, assumée avec l’idée européenne.

J’ai une conviction que j’aimerais vous faire partager. Elle vaut pour la France et pour l’Europe : dans les temps de crise, c’est ensemble qu’il faut agir.

On a besoin d’une Europe plus soudée, plus intégrée, plus solidaire si on veut répondre aux défis de la crise économique, et si on veut répondre aux menaces extérieures.

Nous l’avons entendu hier soir, le monde est de plus en plus violent, et de plus en plus instable. Et ceci, je vous le rappelle, se passe aux frontières de l’Europe, avec l’Ukraine, et dans son voisinage immédiat, avec la Lybie, le Sahel, et le Moyen Orient.

C’est donc ensemble qu’il faut agir, avec une stratégie commune, et la mutualisation de nos moyens diplomatiques et militaires.

Sur toutes ces questions, c’est évidemment de plus d’Europe dont nous avons besoin.

Mes chers amis, notre rentrée, sous le beau ciel de Bretagne, a lieu après une bonne année pour notre Mouvement.

Je veux en rappeler en quelques mots le bilan de l’année qui vient de s’écouler.

Nous avons initié un rapprochement avec nos amis de l’UDI, et nous avons bien fait. J’en reparlerai dans quelques minutes.

Nous avons fait élire des milliers de nouveaux élus, qui ont aujourd’hui des responsabilités importantes dans leur ville.

J’en profite pour remercier tous les élus très nombreux qui ont été présents durant ces trois journées.

Et pour remercier toute l’équipe du Mouvement Démocrate, et en particulier son Secrétaire général Marc Fesneau, qui ont, non seulement parfaitement organisé nos journées, mais à qui l’on doit une grande partie de notre succès lors de ces élections municipales, succès qui, je n’en doute pas, se confirmera lors des prochaines élections cantonales et régionales.

Et puis, pour en finir avec cette année écoulée, je veux rappeler le bon score que nous avons réalisé élections européennes sur une ligne clairement engagée en faveur d’une Europe plus intégrée, avec 7 élus au PE, et des responsabilités importantes pour chacun d’entre eux.

C’est donc un bilan globalement positif, comme on dit, pour le Modem. Et je voulais le souligner devant vous.

Ce qui n’est malheureusement pas le cas pour la France.

Je pourrais vous citer de très nombreux chiffres qui disent tous la gravité de la situation.

Je veux vous en donner un.

C’est un sondage d’il y a quelques jours.

Et c’est un chiffre terrible. Ce sondage nous dit que 82% des Français ont peur de l’avenir.

Et pendant ce temps nous avons un pouvoir qui navigue sans boussole, sans vision, sans perspectives, sans cap,

Et même avec des caps successifs, et opposés.

Le premier gouvernement Valls nous annonce une ligne clairement« sociale libérale », et le deuxième gouvernement Valls remet en cause cette ligne quelques semaines plus tard.

Dans la même veine, François Hollande nous assure pendant des mois vouloir réduire le déficit, puis nous annonce lors de sa conférence de presse que pour préserver notre compétitivité, il convient de laisser filer le déficit !

Non seulement ce n’est pas opportun sur le fond. Je vous rappelle que la moyenne des déficits dans la zone euro, c’est 3% du PIB, et que la France est à 4,3%.

Mais une fois de plus, aux yeux de tous nos partenaires, nous nous montrons incapables de respecter nos engagements, ce qui ne sera pas sans conséquence.

Dans la même veine encore, on nous fait croire que l’on va réaliser 50 milliards d’économies, alors qu’aucune réforme de structure réelle n’est annoncée, ou engagée.

Et je pourrais ainsi multiplier les exemples à l’infini.

En réalité, les Français ne sont pas gouvernés.

Et la France ne sait pas où elle va.

Aujourd’hui, la confiance est à terre.

Il n’y a plus de confiance des Français pour le pouvoir, pas plus pour l’opposition. Il n’y a pas de confiance entre les Français. Et plus terrible encore une immense majorité d’entre eux n’ont plus confiance en eux-mêmes.

Ils n’en peuvent plus.

Ils sont découragés,

Ils sont en colère.

Ils ne supportent plus les promesses jamais tenues, les engagements jamais respectés.

Ils n’en peuvent plus des discours, des mots creux, des mots vides de sens qui ne leur parlent plus.

Et ça fait trop longtemps que ça dure.

Trop longtemps que, majorité après majorité, de droite ou de gauche, l’on entend les mêmes promesses, les mêmes discours.

Trop longtemps que l’on est confronté aux mêmes impuissances.

Vingt années de désillusions successives.

Vingt années ans de parties de ping pong jamais interrompues entre la droite et la gauche.

Vingt années d’immobilisme, et d’incapacité à agir.

Vingt années, disons le, qui auront nourri substantiellement la progression de  l’extrême droite dans notre pays.

Et bien, mes chers amis, c’est tout cela qu’il nous faut changer.

C’est tout cela que nous allons changer.

Et pour sortir de la spirale de l’échec et de l’impuissance, nous devons d’abord changer le logiciel de la vie politique française, sortir de l’affrontement systématique droite/gauche qui mine l’action et nous fait tant de mal depuis tant d’années.

C’est ce projet que nous portons depuis bien longtemps et dont l’urgence des temps commande, exige désormais la mise en œuvre.

C’est pourquoi mes chers amis je vous le dis, nous serons, dans les mois qui viennent les promoteurs inlassables de l’esprit de rassemblement.

Oui, il faut rassembler large, car c’est la seule voie possible pour reconstruire notre pays, le moment venu, et ça peut venir plus vite que prévu. Il n’y en a pas d’autre !

Ce rassemblement large, nous devons le construire en commençant bien sûr par le Centre.

Un Centre uni et fort, attractif, et novateur, c’est la seule hypothèse crédible pour sortir de l’affrontement droite/gauche dont notre pays a tant souffert.

Et c’est la seule hypothèse crédible pour initier la nécessaire rénovation démocratique, économique, et sociale dont notre pays a besoin.

Si nous ne sommes pas là, si le Centre n’est pas présent en tant que tel, tout continuera comme avant. Et cela, nous le refusons.

Notre responsabilité est donc grande.

Alors je vois bien les manœuvres qui recommencent. Pour absorber, acheter, vassaliser le Centre, autour de l’idée, tellement originale, d’un parti unique !

Mais je veux dire à ceux qui en sont les promoteurs, que c’est peine perdue.

La France a besoin d’un Centre fort. Nous allons le construire, c’est-à-dire que nous allons inlassablement dans les mois qui viennent en proposer la construction, et prendre toute notre part dans son édification, et dans son élargissement futur.

C’est notre vocation.

Et nous le disons aujourd’hui : rien ni personne n’entamera notre volonté.
Le Centre restera libre, indépendant, autonome.

C’est comme cela qu’il sera utile à notre pays.

Ce Centre fort, il sera moteur du large rassemblement dont notre pays a besoin 

Un rassemblement de tous ceux qui se reconnaissent dans ce projet de reconstruction.

Ce rassemblement large, c’est pour moi la condition sine qua non, pas seulement pour gagner les élections, mais pour avoir ensuite une vraie capacité d’agir au service de tous les Français. Et c’est bien cela le plus important.

Car, mes chers amis, à quoi sert-il de gagner les élections, si c’est pour ne rien en faire ensuite.

A quoi sert-il de gagner les élections si l’on n’a pas ensuite  la volonté, et les moyens d’apporter des réponses concrètes aux problèmes des Français.

Et je veux ajouter enfin ceci : certes, la gauche au pouvoir n’est pas brillante, mais faire croire aujourd’hui qu’il suffit que la droite revienne pour que soit réglé, ça ne tient pas la route.

C’est pourquoi nous sommes là, pour offrir un autre chemin aux millions de Français qui veulent  un pays gouverné, un pays rassemblé autour de quelques grands objectifs communs,  s’inscrivant dans la durée.

Permettez moi ici d’en citer quelques uns.

Ecole.

Soutien à l’entreprise.

Fiscalité stable et juste.

Retraites.

Rénovation démocratique. Démocratie

Avec une avancée démocratique de nos institutions.

Nous voulons un Parlement qui ressemble au peuple de France, et qui exerce un pouvoir   de co-décision.

Nous voulons un recours fréquent à des votations, sur des sujets nationaux, régionaux, ou locaux, pour que nos compatriotes s’expriment régulièrement. 

Nous voulons le vote obligatoire.

Nous voulons une architecture de nos territoires qui soit démocratique et compréhensible par tous,, avec un échelon local, nos communes, un échelon régional, dans des régions qui fassent sens, un échelon national, avec un Etat recentré sur l’essentiel, et un échelon européen, qui est notre horizon naturel.

Voilà mes chers amis le chemin nouveau que nous vous proposons.

Pour reconstruire la France.

Pour retrouver l’estime de nos concitoyens.

Pour renouer avec l’espoir."

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