Crise des réfugiés en Europe : "Soyons vraiment solidaires entre nous et prenons des décisions"

"Je veux dire aux institutions européennes, au Conseil et à la Commission, que le message qu’ils ont fait entendre il y a quelques jours, de défiance à l’égard de la Grèce et de son hypothétique mise en quarantaine, n’était pas un message de bonne politique, n’était pas un message bien inspiré.

Bien évidemment puisque vous voulez conserver Schengen, comme nous le voulons tous, nous devons considérer la frontière de la Grèce comme la frontière européenne et ne pas essayer de jouer les uns contre les autres et nous désolidariser.

J’étais à Lesbos, samedi et dimanche. J’ai vu le travail des garde-côtes et des gardes-frontières grecs. J’ai vu les bateaux grecs - plus de bateaux grecs d’ailleurs que de Frontex sur place -. J’ai vu le travail qu’ils faisaient en allant recueillir les réfugiés sur la mer. J’ai visité le hotspot de Lesbos, qui est une des îles d’accès principale à l’Union européenne. Il y a eu en janvier dernier 700 arrivées. Il y a eu en janvier de cette année 33 000 arrivées. Ces arrivées ont été gérées par les Grecs.  Aidés, peu, il faudrait plus, par Frontex. Les réfugiés qui arrivent sont contrôlés, ils sont enregistrés, ils sont photographiés. Le travail est fait.

Donc soyons vraiment solidaires entre nous et prenons des décisions. La première des décisions que je vous demande, c’est d’exiger de la Turquie qu’elle fasse cesser le trafic des passeurs criminels : 3 000 euros par adulte, 1 000 euros par enfant, moitié tarif quand il y a la tempête et, en surplus, des gilets de sauvetages qui sont en général de faux gilets de sauvetage.

Ceci serait déjà une action concrète de l’Union européenne nécessaire et vitale."