"Cette campagne européenne est un immense défi !"

Réécoutez en cliquant sur ce lien le discours de clôture de François Bayrou !

Vers 19h30, François Bayrou a tout d’abord tenu à rendre hommage à Dominique Baudis, Défenseur des droits et ancien maire de Toulouse. Après avoir exprimé tout "son chagrin", le président du Mouvement Démocrate a demandé une minute de silence aux nombreuses personnes venues bien sûr d’Aquitaine, mais aussi des Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon.

Robert Rochefort, tête de liste dans la circonscription Sud-Ouest, fut le premier à prendre la parole pour défendre l’idée européenne. « Quand l’Europe recule, c’est nous qui reculons avec elle et ça nous n’en voulons plus » a soutenu le député européen sortant dans un discours combatif.

D’autres personnalités, telles que Jean-Dionis du Séjour, maire d’Agen, Muriel Boulmier, son adjointe et deuxième de la liste dans le sud-ouest, Jean Iglesis, numéro trois, ou encore Jean-René Etchegaray, maire de Bayonne, ont tour à tour été interrogées par Jean-Jacques Cros, ancien journaliste politique chez France 3, sur "l’Europe de la production". Guy Verhofstadt, président du groupe ADLE au Parlement européen et candidat à la présidence de la commission européenne, a tenu également à envoyer un message de soutien aux candidats UDI-MODEM dans une vidéo diffusée pendant la soirée : "Les Européens sont la seule force vraiment pro-européenne en France" a-t-il notamment déclaré.

Il est vrai que les élections européennes constituent la mère des batailles pour les centristes. C’est précisément le sens du message porté par Yves Jégo dans son discours, après avoir tout d’abord salué le travail de Jean-Louis Borloo, qui avait initié le rapprochement de l’UDI et du MoDem à l’automne dernier avec François Bayrou pour lancer L’Alternative : "On a tous un peu de Jean-Louis Borloo en nous ce soir…". "La force de ce que tu as fait avec Jean-Louis Borloo doit nous amener à être à la hauteur de ces enjeux", a-t-il lancé à l'adresse de François Bayrou. Le maire de Montereau-Fault-Yonne a ensuite défendu avec force l’idée européenne, en estimant que : "L’Europe qui s’est construite sur les ruines du fascisme pourrait voir les enfants du fascisme ruiner l’Europe."

"Cette campagne est un immense défi !". C’est en des termes combatifs que François Bayrou a commencé son discours de clôture. "Nous sommes ceux qui croient à l'Europe du plus profond de leurs fibres. Nous sommes chair et sang de la France, on ne peut pas en sortir, de la même manière nous sommes chair et sang de l'Europe", a-t-il martelé. "La question est: est-ce que vous la voulez chaotique ou politique", a-t-il déclaré tout en plaidant pour une "refondation" de l'idéal européen. "Moi, j’aime l’idée européenne. Nous ne construisons pas l’Europe par raison, nous la construisons par amour ! Après tant de guerres, l’Europe est la plus incroyable des constructions, je vous supplie de ne pas l’oublier !" a soutenu le président du Mouvement Démocrate avec ferveur.