"Ce que je vois chez Emmanuel Macron, c'est une solidité affirmée !"

L'échéance électorale se précise, et François Bayrou est plus confiant que jamais. À quatre jours du premier tour de l'élection présidentielle, le président du MoDem l'affirme à nouveau : Emmanuel Macron est l'alternative qu'attendent les Français.

Nous sommes à 4 jours du 1er tour. Plus d’un quart des électeurs sont encore incertains de leur choix pour la présidentielle. Cette incertitude est-elle valable pour E. Macron, qui aurait le socle le plus friable, selon les instituts de sondage ? 

C’était vrai il y a 10 jours mais plus aujourd’hui, car au contraire son socle atteint des résultats très importants : il y a entre 75 % et 80 % des intentions de vote qui expriment un choix déjà fixé. C’est bien ce que l’on sent dans le pays. Les Français écartent ou veulent écarter des choix qui pour eux seraient impossibles, terribles, dangereux. Les deuxièmes tours entre JL. Mélenchon et M. Le Pen... Si vous êtes un citoyen avec le goût de la lucidité et de la vérité des choses, vous vous dites que ce n’est pas possible. On peut avoir des votes de protestation, mais au moment de faire le choix définitif et final, il y a des candidatures qu’ils écartent !

JL. Mélenchon et M. Le Pen, pour vous est-ce le même danger ?

Ce n’est pas la même chose, mais vous voyez bien que leurs solutions sont incroyablement dangereuses pour les Français ! Derrière ces programmes, il y a le chaos entraîné par la sortie de l’UE et de l’euro dont tout le monde subirait les conséquences personnellement. Prenons un exemple assez simple : chaque fois qu’il y a incertitude ou risque, les taux d’intérêt montent : pour construire sa maison ou acheter sa voiture, les emprunts coûteraient beaucoup plus cher. Sans aller jusqu’au bout de leur programme, qui est la sortie de l’euro !

JL. Mélenchon dit qu’il ne veut pas sortir de l’euro…

Il bat en retraite après avoir annoncé le contraire ! Il disait « Si les traités ne changent pas, on sortira ! ». M.Le Pen dit que l’on va recréer un franc : cette monnaie fera évidemment perdre de l’argent par rapport à l’euro ! Ce sont des règles économiques dont on sait depuis plusieurs siècles la règle fondamentale, que vous avez apprise dans vos études : la mauvaise monnaie chasse la bonne. On se retrouve dans une situation dans laquelle l’Argentine s’est trouvée ! Je ne parle pas du XIXè siècle, mais d’il y a quelques années à peine, et encore aujourd’hui !

Croyez-vous que cela va marcher, faire peur au Français comme cela ?

Je ne fais pas peur aux Français, je dis simplement que nous, citoyens, avons une responsabilité : dire qu’il y a des risques que nous ne voulons pas prendre. Deuxièmement, il y a une certitude pour moi : il y a quelque chose de positif pour le pays dans les idées et la personnalité d’E.Macron. Quelque chose qui fait que l’on a envie de s’engager, qui fait que l’on peut dire « Assez du pessimisme ! » « Assez, cet accablement et du punitif ». Nous allons faire face l’un après l’autre aux problèmes qui se posent à nous, et l’on va les résoudre. Comme un peuple courageux ! Comme un peuple ayant envie de saisir son avenir, et qui ne vont pas se laisser enfermer dans la fatalité qui nous écrasent comme elle le fait depuis des années à cause de mauvaises pratiques de la politique.

E. Macron se positionne comme le candidat du travail. Travailler plus pour avoir davantage. C’est un emprunt à N. Sarkozy ? Cela vous convient ?

Oui ! Franchement, s’il n’y avait eu que cela dans le programme de Sarkozy j’aurais signé des deux mains ! J’ai toujours pensé, qu’en particulier dans les heures supplémentaires, il y avait,il y a un effort à faire afin que l’effort de ceux qui sont au travail et engagés soit rémunéré afin d’améliorer la vie de leur famille. C’est l’agrément que l’o n peut trouver quand le travail paie comme il faut. Tout ceci est un énorme effort de reconstruction du pays, que nous allons faire. D’autres pays l’ont fait, il n’y a pas de raisons que nous ne le fassions pas.

Image d’unité à droite, puisque F. Fillon était accompagné de A. Juppé pour un déplacement commun. A. Juppé que vous avez soutenu lors de la primaire de la droite… Et que vous avez critiqué aujourd’hui. Avez-vous changé d’avis sur lui ?

Comment ça, je l’ai critiqué ?

En disant que c’était une unité de façade…

Avez-vous vu la tête qu’il faisait ? Vous qui êtes des hommes et des femmes de télévision, avez-vous vu les images ?!

Donc dans la gestuelle, vous avez décelé…

Ce n’est pas dans la gestuelle, il suffisait de voir leurs visages pour voir que c’était un peu contraint et forcé, obligé.

Pourquoi obligé ?

Pour « L’unité du camp », comme  ils disent. N. Sarkozy a fait le strict minimum dans une vidéo. Je ne dis pas cela pour critiquer, je pense que la droite est un grand courant du pays, mais elle est aujourd’hui dans une situation qui a porté atteinte à la vie politique française. La candidature de F. Fillon, les affaires politiques déclenchées, la manière dont il y a eu cette espèce de blocage. Ils ont commencé par siffler A. Juppé, ils m’ont sifflé. Ils ont même sifflé C. Estrosi, puis L. Wauquiez car ce dernier s’était permis de dire qu’il fallait peut- être changer de candidat. Ils l’ont cloué au pilori !

Est-ce une radicalisation des Républicains ?

Ce qu’il y a de pire dans l’esprit du parti, c’est le sectarisme. Cela rend bête, même les gens intelligents ! Cela pousse à des attitudes de rejet, de haine, de déclenchement de violences - au moins verbalise si ce n’est pas pire -, tout ce que je déteste dans la politique de parti contre parti. Cette dégradation explique tout ce qui va se produire dans l’insatisfaction des Français à l’égard de ce courant politique.

Dimanche prochain, quel résultat prévoyez-vous ? Serré entre les quatre premiers candidats dans les intentions de vote ?

Les élections ne sont jamais jouées, on ne sait pas ce qui peut se produire d’ici à dimanche. Les enquêtes qui sortent ce soir n’ont pas de résultats serrés : elles montrent deux candidats en tête, E. Macron et M. Le Pen, et deux candidats décrochés, qui sont à touche-touche, F. Fillon et JL. Mélenchon. Les Français ne veulent pas voir ce 2e tour-là. Je pense que beaucoup de Français se disent que finalement le choix devient évident maintenant. Un choix positif, qui n’était pas forcément évident au départ. Le bulletin le plus positif pour l’avenir du pays. C’est en tout cas ce que je ressens.

Il reste 2 jours réellement de campagne, 4 jours avant l’élection.. Quel serait le piège pour E. Macron ? Lui avez-vous conseillé de sortir une mesure « de son chapeau », à la dernière minute ?

Non, je ne lui conseillerais pas cela. Je pense qu’il s’est beaucoup renforcé ces derniers temps, avec le meeting de Bercy, qui était un meeting d’enthousiasme et de solidité. La structure du discours, la manière dont il a pris les choses, cette ferveur, cette communion avec le public - parce que cela compte énormément -.

Au sens laïc, communion ?

Oui, bien sûr. Cela veut dire que l’on est en phase ! Que l’on est dans un partage des choses, chaleureux et essentiel. Ce que j’ai vu en tout cas, c’est une solidité affirmée, presque surprenante chez un homme très jeune. Il va être un des plus jeunes chefs d’état de la planète. Il va être élu à l’âge ou JF. Kennedy a été élu, à deux ans près. Trudeau a été élu au même âge, Renzi également. Chaque fois qu’il y a eu cette élection dans ces pays, on a trouvé cela formidable, disant qu’ils étaient capables de saisir – par la jeunesse de leurs dirigeants – les défis qui sont devant ces peuples. Je trouve cela très encourageant, et ce que je crois profondément, peut-être m’avez-vous déjà entendu le dire, c’est qu’il y a des moments où les peuples ont besoin de jeunesse. Il faut tourner les pages qui ont marqué trop de déceptions pour les Français.

Les législatives, ça sera le 3e tour de cette élection présidentielle. La droite, seule, est-elle en mesure de réunir une majorité à l’Assemblée nationale?

Absolument pas. Je pense que les législatives vont être marquées par une vague de confiance extrêmement forte à l’égard du nouveau Président de la République, et de la majorité présidentielle qu’il constituera afin de renouveler la vie politique française. Autour du renouvellement, en changeant beaucoup de visages, ce qui est nécessaire, et en même temps du rassemblement. Les affrontements ne sont plus de saison. Les défis exigent que l’on réunisse les gens qui pensent à peu près la même chose, qui sont compatibles entre eux. C’est ce qui va se faire, et cela va être, je crois, quelque chose d’incroyablement puissant. Il y a une chose que l’on ne soupçonne pas, c’est à quel point l’image de la France en Europe et dans le Monde peut en être changée. Je reçois des coups de téléphone tous les jours, de dirigeants importants, que je connais en Europe ou dans le monde, et qui disent «C’est un miracle ce que vous faites ! » Si vous revenez un an en arrière, tout ceci était absolument impossible à prévoir ! 

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