"Ce n'est pas une volte-face, c'est une garantie obtenue"

Officiellement allié à Emmanuel Macron, François Bayrou rappelle sur le plateau du JT de France 2 n'être candidat à aucune fonction.

Bonsoir François Bayrou.

Bonsoir.

Emmanuel Macron accepte votre proposition d’alliance. Vous avez vu son communiqué. Il endosse vos quatre conditions. L’alliance est conclue ?

Tout est en place pour que l’on obtienne un changement de la politique française. 

Vous l’avez eu au téléphone depuis votre déclaration ?

Je l’ai eu aussitôt avant, parce qu’il n’était pas au courant et je voulais le lui dire, quelques moments avant. Et je l’ai eu aussitôt après. Il n’était pas au courant.

Il vous a dit : « j’accepte les quatre conditions » ?

Elles étaient toutes les trois très importantes.

Ce qui me frappe en écoutant les réactions et en recevant les messages très nombreux de soutien et d’adhésion, c’est qu’au fond, les Français attendaient un espoir, que quelque chose apparaisse dans cette élection présidentielle. On avait l’impression d’être dans un marécage dans lequel tout le monde, tous les citoyens s’enfonçaient.

Il fallait quelque chose qui permette d’en sortir et ce quelque chose ne pouvait être dans les mots. Les mots, il y en a trop. On a l’impression d’en avoir soupé !

Il fallait que cela soit dans les actes. Pas seulement des paroles, comme vous disiez autrefois, mais des actes. Il fallait un acte qui soit fondateur de quelque chose de nouveau. Je crois que cet acte a atteint, touché un grand nombre de Français.

Un acte fondateur… mais cette décision peut surprendre, notamment par rapport à ce que vous disiez il y a quelques semaines : « un hologramme ».

« Hologramme », c’est gentil. Vous avez fait des tas de reportages sur ce que Jean-Luc Mélenchon a montré !

Dans votre bouche, il incarnait les grands intérêts financiers. Pourquoi cette volte-face ? C’est lui ou c’est vous qui avez changé ?

C’est précisément l’enjeu des exigences que j’avais exprimées et notamment de cette exigence pour moi fondamentale : voter une loi de moralisation de la vie publique et politique qui interdise les conflits d’intérêts, c’est-à-dire, l’intervention de grands intérêts industriels et financiers sur la vie publique. 

Oui, mais l’homme, Emmanuel Macron, duquel vous parliez ?

Je parlais de ce que tout le monde pouvait imaginer du sujet.

Or, je suis garant de ce qu’il y aura une loi qui sera aussi sévère qu’aucune de celles qui sont dans les autres pays européens.

Vous voyez bien qu’il y a une question sur la cohérence des hommes politiques. Là, c’est une volte-face.

Ce n’est pas une volte-face, c’est une garantie obtenue. C’est une affirmation, une exigence sans laquelle je n’aurai pas fait cette alliance-là.

Cela suffit à vous rassurer sur la nature, sur l’homme qu’est Emmanuel Macron, sur ce qu’il porte ?

J’espère que oui et qu’on le verra.

Je pense aussi – j’allais dire que je suis sûr – que ce sont des évènements qui font évoluer. Je sais ce que sont les campagnes présidentielles.

Les campagnes présidentielles, forcément, cela change un homme. J’espère que cela sera le cas. Si je n’avais pas vu cette assurance, cette garantie que nous allons enfin en France imposer une loi qui empêche les grands intérêts et le monde de l’argent de prendre le pas sur le monde politique, je n’aurai jamais fait cette alliance-là.

Combien avez-vous obtenu dans cette négociation de circonscriptions pour vos proches ?

Je n’ai jamais discuté de cela avec lui.

Jamais ? Cela ne sera jamais dans vos discussions ? Et pour vous-même, Matignon ? Le Quai d’Orsay ?

Cela va vous surprendre, peut-être parce que vous vivez dans un univers où l’on pense beaucoup à la première personne. 

Je connais les déclarations publiques et ce qui se cache derrière.

Il se trouve que je ne juge pas la situation du pays tellement inquiétante à l’aune de mon intérêt personnel. 

Vous n’êtes candidat à rien ?

Je ne suis candidat à rien, je suis maire de Pau et je suis extrêmement content de ma Mairie. Je salue d’ailleurs mes électeurs dont beaucoup me soutenaient mais beaucoup avaient envie que je reste à la Mairie.

Vous nous dîtes ce soir : « je resterai à la Mairie, je ne serai pas ministre ».

Je ne dis rien de tel car je ne sais pas ce que la situation sera. Je sais que je vais apporter tout mon effort, et au fond, tout ce que je suis et suis devenu, à l’édification d’un monde politique nouveau, qui permettra aux gens de travailler ensemble et au monde politique d’entrer dans une époque – qu’il a quittée depuis longtemps – où l’on peut s’estimer, avoir de l’estime les uns por les autres.

J’ai écouté les réactions un peu négatives à droite et à gauche, on comprend pourquoi. Moi, je pense qu’ils ne comprennent pas une chose très importantes : les Français ont aujourd’hui envie d’être entraînés vers le haut. Dans ce marécage-là, ils s’enlisent et sentent qu’ils en meurent. On a besoin de tirer vers le haut.

Emmanuel Macron, ayant accepté les idées que je porte, une chance nouvelle s’est ouverte. Si l’on peut donner aux gens quelque chose à espérer, pour moi, c’est au fond le but que je me propose et la garantie que j’apporte.

 

 

 

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