"70 % du problème énergétique de la France, c'est les énergies fossiles !"

"Les sommets sont chaque fois source de déception, malheureusement", il ne faudra donc "pas attendre beaucoup mieux de celui de Durban", a estimé le porte-parole du Mouvement Démocrate. "La crise économique mondiale éclipse totalement le débat sur le climat, qui est pourtant essentiel". 

"Aux Etats Unis, Obama qui avait semblé assez engagé dans cette affaire, au début de son mandat, est aujourd'hui empêtré dans une majorité au Sénat qui ne lui est plus vraiment très favorable, où les Républicains, sont historiquement contre tout engagement de réduction des gaz à effet de serre" a t-il expliqué. 

De surcroit, "l'Europe arrive divisée à Durban, avec la Pologne qui préside l'union et qui n'est pas très favorable à des engagements importants, alors que l'on a toujours connu une Union européenne locomotive dans ces négociations politiques" a t-il constaté. 

"La situation actuelle démontre qu'il y a une augmentation de l'émission de gaz à effet de serre à l'échelle mondiale, alors que l’on espérait que tout ces efforts allaient aboutir à des réductions, si bien que les spécialistes craignent aujourd’hui près de 6 degrés d’augmentation de la température moyenne, d'ici la fin du siècle. Ceci provoquera immanquablement des factures pour les pays touchés qui seront considérables, chiffrées à plusieurs centaines de milliards de dollars ou d'euros", s’est-il alarmé. 

Yann Wehrling a jugé qu’il aurait fallu, en connaissance de cause, prendre des décisions en amont, pour "anticiper ce que nous vivons aujourd'hui". "La crise climatique nous mènera à une situation identique à celle de la crise financière, où l'on se rendra compte que, n'ayant rien fait aujourd’hui, il nous en coûtera tellement qu'on ne saura plus comment faire", a t-il annoncé. 

"On ne peut que regretter le rôle que les Verts ont joué ces derniers mois dans la manière de traiter cette question énergétique. Toute la question a été focalisée sur la question du nucléaire, qui n'est pas une question anecdotique mais qui, au regard de ce que constitue la politique énergétique de la France, ne représente que le cinquième de l'enjeu énergétique. En terme d'énergie, le nucléaire fourni 18 pour cent de nos besoins énergétiques alors, que le fossile (pétrole, gaz, charbon) correspond à 70 pour cent", a t-il analysé. 

"Le problème est donc beaucoup plus important sur la question du fossile, car il correspond à 50 milliards d'euros que l'on a dépensé pour se procurer du (pétrole gaz charbon) l'an dernier. Cette facture ne fera que s'alourdir et sera une charge supplémentaire pour l'Etat, mais également supplémentaire pour les ménages, notamment les plus précaire, qui ne pourront plus payer leurs factures énergétiques", a t-il exposé. "Ne pas avoir parlé de ce sujet, et l'avoir éclipser totalement, seulement au profit de la question du nucléaire, est une erreur grave en terme d'importance donnée au sujet environnementaux aujourd'hui. Le PS s'est laissé entrainé dans ce débat énergétique, uniquement focalisé sur le nucléaire, et le président de la République a lui même également fait beaucoup de déclaration quasiment sur la défense du nucléaire" a t-il dit. 

"François Bayrou a toujours donné son point de vue tout en rajoutant ‘sur les enjeux énergétiques’, il faut faire la ‘la part des choses, en faisant en sorte que l'on ne donne pas de priorité supérieures à des sujets qui ne sont pas importants et que la question du réchauffement climatique sera un enjeu majeur de la prochaine mandature’. Des choix décisifs devront être pris pour que dans les 20, 30 prochaines années que l’on puisse effectivement dépendre moins des énergies fossiles en France et en Europe", a conclu Yann Wehrling.