"Je vous fais un serment: je ne mentirai jamais au peuple et ferai toujours le choix de la démocratie"

Dimanche, devant 2.000 de ses soutiens réunis à Marseille, François Bayrou a fustigé "les chimères" du PS et de l'UMP et appelé les Français à se mobiliser durant "cette semaine décisive pour notre peuple et la nation".

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François Bayrou, dès son entrée sur la scène du Silo, a souhaité marquer les esprits et faire appel à la responsabilité des Français. "Un peuple libre", comme aime à le répéter le député des Pyrénées-Atlantiques. Raillant les meetings "monumentaux" des deux principaux candidats, "François Hollande et Nicolas Sarkozy, l'un sur le parvis du Château de Vincennes, et l'autre sur la Place de la Concorde, pensent que c'est à la dimension des foules qu'on mesure la vérité d'un discours". Une entrée en matière qui séduit une foule qui applaudit à tout rompre, aux cris de "Bayrou Président !".

Le candidat à la présidence de la République a renvoyé dos-à-dos les deux candidats qui font la course en tête dans les sondages, exhortant les Français à ne pas "s'abandonner aux chimères" le 22 avril. Il a ainsi fustigé une campagne "qui ne dit pas la vérité et dont les mensonges nuisent gravement à la France". Mensonges au premier rang desquels, François Bayrou a rangé les "promesses intenables" de François Hollande et "le refus de regarder un bilan en face" de Nicolas Sarkozy. "Tous les truqueurs qui s'adressent à vous aujourd'hui, renvoyez les chez eux", a-t-il fustigé.

François Bayrou s'est lui placé en "candidat de la vérité", s'engageant à dire aux Français "la vérité à temps et à contretemps". "Je suis devant vous, candidat avec vous, pour qu'une fois pour toute, les mensonges des uns et des autres soient renvoyés et écartés par le peuple français", a-t-il affirmé, plus déterminé que jamais à incarner ce rôle de candidat "qui ne raconte pas de balivernes aux Français".

"Nous sommes réunis aujourd'hui pour que la France n'ait pas la gueule de bois le 7 mai"

Le candidat à l'élection présidentielle, sans se départir de cette tonalité offensive, prend alors grand soin de citer un article du célèbre économiste, Jacques Attali intitulé : "7 mai, gueule de bois pour la France". Refusant que cette formule prenne corps dans un avenir proche, François Bayrou a rappelé sa démarche de vérité : "Nous sommes le parti de la vérité et le parti de la volonté", déclenchant du même coup une salve d'applaudissements nourris. " Ce qui est en cause, ce qui est en danger, dans cette dernière semaine, c’est le modèle de société que nous avons construit tout au long de notre histoire. Nous disposons d'un modèle unique au monde. Nous sommes un peuple qui a érigé la solidarité en principe fondamental. Notre modèle républicain est l'un des plus exigeants au monde. La solidarité et les services publics qui en découlent sont financés sur le travail que nous faisons en France", a-t-il souligné, en opposition à ceux qui refusent d'admettre que les problèmes sont chez nous.

"Nous devons recommencer à Produire en France"

C'est le moment qu'a choisi le candidat à la présidence de la République pour évoquer son thème de prédilection : celui du "Produire en France", qu'il a eu le mérite de porter sur la place publique, avant tous les autres candidats. Pour montrer la nécessité impérieuse d'un retour à la production française, François Bayrou a évoqué la situation "précaire" du commerce extérieur de notre pays : "Nous étions exportateurs en 2005, et en l'espace de sept ans nous avons dégringolé, marche après marche, pour nous retrouver avec un déficit de notre commerce extérieur de l'ordre de 70 milliards d'euros. Et de donner une équivalence accablante, devant laquelle la foule est restée coite: "Ceci représente au bas-mot le salaire annuel, charges comprises, de trois millions de Français".

Pourtant, ce ne sont pas les contre-exemple qui manquent, selon le député des Pyrénées-Atlantiques : "J'étais hier à Toulon, dans le Var, pour visiter la plus grande frégate de la marine française. Elle est du premier niveau mondiale, loin devant un certain nombre de frégates d'autres pays. Tout cela pour vous montrer que l'industrie française est capable de réaliser des exploits en électronique de défense, en matière de furtivité des bateaux, dans l'aviation, dans l'espace, en pharmacie", a constaté François Bayrou, tout en poursuivant sur le même ton : "Quand on voit à quel point nous savons maîtriser le plus exigeant et que nous sommes incapables de jouer ces atouts, cela me laisse pantois".

La question de l'emploi, est également l'autre grande absente de la campagne : "Elle est totalement invisible. Personne n'en parle. Il n'y a que nous, avec le Produire en France, qui évoquons l'emploi sur notre territoire. Les gouvernants qui se sont succédés, pour cerner ce problème, évoquent eux la fatalité". Un prétexte éculé, qui a le don de faire sortir de ses gonds François Bayrou : "C'est trop facile d'évoquer la fatalité ou encore la mondialisation. Il faut prendre ses responsabilités et ne pas fuir la réalité. Comment expliquez-vous, si tout est de la faute de la mondialisation, que nos voisins qui ont la même monnaie que nous, parfois même un coût du travail supérieur au nôtre, s'en sortent beaucoup mieux ?", a-t-il fait mine de s'interroger.

"Je fais le serment solennel de ne jamais mentir au peuple"

Des interrogations qui n'ont pas tardé à trouver des éléments de réponses : "Je mets directement en cause la majorité actuelle qui avait les manettes, et l’opposition, qui au lieu de plaider la raison, l'équilibre et la sagesse, a poussé la majorité à aller encore plus loin dans l’erreur". Le moment idoine pour François Bayrou pour évoquer les propos qu'il avait tenu sur la fragilité des finances publiques, lors de la précédente élection présidentielle de 2007 : "Je disais déjà à cette époque que cette accumulation de dettes allait menacer notre avenir. Beaucoup ont cru que j’étais Cassandre, annonciatrice des malheurs de notre pays. Mais nous sommes là pour convaincre les citoyens et non pour jouer les oiseaux de mauvais augure".

Un devoir de vérité dont François Bayrou a refusé de s'exonérer et qu'il a promis de mener jusqu'au terme de la campagne présidentielle : "Beaucoup d'éditorialistes claironnent à mon sujet : 'Il dit la vérité mais les français ne veulent pas l’entendre'. Mais je ne suis pas d'accord avec eux. Je suis même persuadé du contraire. Je suis un démocrate et je sais que le peuple français peut être placé en situation de responsabilité. Je sais que le peuple français peut faire face à cette vérité", a-t-il clamé face à la foule.

"Je vais vous faire un serment : je ne mentirai jamais au peuple. Je ne serai jamais du coté de la démagogie et des démagogues. Je refuserai toujours la démagogie et je choisirai au contraire la démocratie. Tout cela est à portée de notre main". Des mots qui firent se soulever comme un seul homme l'assistance, qui applaudit encore et toujours aux cris de "Bayrou Président". L'instant parfait pour François Bayrou, de conclure avec une maestria certaine, presque couvert par les acclamations d'une salle chauffée à blanc : "Je sais que nous arriverons, car un pays uni, rien ne lui résiste".

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