"Exigeons la loyauté des échanges commerciaux entre l'Europe et la Chine"

"L'Europe que nous avons aujourd'hui n'est pas la bonne Europe", a d'abord souligné l'eurodéputée. "Ce n'est pas une Europe qui protège, ce n'est pas une Europe qui aide, ce n'est pas une Europe qui sécurise, ce n'est pas une Europe qui est solidaire", a-t-elle déploré. Alors que son rapport sur les échanges commerciaux UE-Chine est actuellement à l'étude au Parlement européen, la directrice de campagne a tenu à manifester son inquiétude : "Il faut exiger la loyauté des échanges entre l'Europe et la Chine, car ils ne le sont pas totalement aujourd'hui. Ils sont même profondément inégaux", a-t-elle souligné.

La solution ne réside toutefois pas dans le protectionnisme. Selon elle, "faire croire que la France se serait appauvrie depuis dix ans car les frontières ne sont pas fermées est une erreur". "L'Allemagne, qui est à côté de nous et qui n'est pas dans l'idée d'un protectionnisme européen, exporte et a un excédent de commerce exportateur de 150 milliards. Nous sommes déficitaires de 75 milliards. Il est donc clair que la solution n'est pas une fermeture des frontières", a-t-elle argumenté. "L'Allemagne était derrière nous en l'an 2000 et elle a réussi à se redresser avec ce qu'on a appelé l'agenda Schröder", a-t-elle noté Marielle de Sarnez avant d'affirmer : "C'est exactement notre idée pour la France. C'est de se dire que si les difficultés viennent en partie de chez nous, c'est à nous d'y répondre".