François Bayrou : "C'est un cauchemar de 7 années qui vient de s'achever par une décision sans contestation du tribunal"

Retrouvez la réaction de notre Président, François Bayrou, à la presse suite à sa relaxe dans le procès des assistants parlementaires du Mouvement Démocrate.

François Bayrou :

Depuis la première minute de cette affaire, je dis que cette accusation est infondée et je n'ai jamais changé de point de vue sur ce sujet.

Le tribunal a dit, non seulement que je n'étais pas en cause dans cette affaire, mais qu'il n'y avait pas de système, qu'il n'y avait pas d'enrichissement personnel et que donc tout ce qui a été porté comme accusation, comme mise en cause contre un mouvement politique était, et on le voit bien aujourd'hui, sans cause.

Il y a des décisions de certains députés européens sur un nombre extrêmement limité de cas. Je veux rappeler que on a eu pendant cette période 150, au moins, contrats de parlementaires européens : il y en a 10 qui sont, et partiellement, en cause. On voit bien que il y a un déséquilibre très important.

Mais pour moi, ce qui me satisfait, c'est que la preuve soit apportée que non, il n'y avait pas une volonté en quoi que ce soit de détournement de fonds du Parlement européen, nous qui nous sommes battus pour l'Europe tout au long de notre vie.

Maintenant on va regarder les motivations du tribunal. Pour moi, évidemment, c'est un cauchemar de 7 années qui qui vient de s'achever par une décision sans contestation du tribunal. Et évidemment, je pense au gâchis que ça représente, au gâchis politique puisque pendant 7 années, nous avons été, en fait, interdits de responsabilités. Je pense au gâchis financier qui est très important. Et je pense au gâchis humain.

Et de tout cela, évidemment, la décision du Tribunal donne une lecture qui est une négation d'accusations qui durent depuis des années et des années.

Journaliste : L'horizon se dégage, cap sur 2027 ?

On verra. Je ne suis pas là pour réfléchir à de l'avenir politique ou à de la politique. Après une épreuve de cette ampleur et de cette dimension, de cette longueur dans le temps, ce n'est pas la politique qui est le plus important.

Je sais très bien depuis le début que jamais je n'ai commis ce dont on nous accusait.

Je n'ai jamais commis depuis le début, depuis mon premier jour d'entrée en politique, les faits sur lesquels on avait bâti une accusation de système d'organisation, de complot. Jamais.

Journaliste : Immédiatement après la relaxe, vous avez consulté votre téléphone. Est-ce que par hasard vous aurez reçu un message du chef de l'État ? Est-ce que cette relaxe à quelques heures de la seconde vague de nominations au gouvernement ?

Pour tout vous dire, j'ai consulté mon téléphone pour envoyer un message à ma femme et à mes enfants sur la boucle familiale. Et rien de plus.

C'est une affaire qui a été, par ses conséquences, épouvantable. Politiquement, pour un courant politique qui est le courant politique sans doute le plus européen de la vie politique française. Pour la probité de ses membres.

Vous avez noté que le tribunal a tenu à expliciter qu'il n'y avait eu aucun enrichissement personnel de qui que ce soit. Et le tribunal a tenu à expliciter, c'est très rare pour un président de tribunal, a tenu à démentir l'accusation en disant qu'il n'y avait jamais eu de système.

Vous savez, c'est le mot qui avait été utilisé, d'une organisation méthodiquement pensée pour détourner... Le tribunal a, dans son jugement, dans son prononcé de jugement, tenu à dire qu'il n'y avait pas de système, pas d'enrichissement personnel, pas de système, pas de responsabilité de ma part.

Je ne suis pas tout à fait naïf, et le président l'a dit, la cible de toute cette affaire, hélas, c'était moi. Mais le gâchis le plus grave, c'est un gâchis humain parce qu'il y a des gens qui en sont morts.

Journaliste : Est-ce que, justement, ça ouvre la voie pour de nouvelles responsabilités pour vous ?

Écoutez... Une des caractéristiques du métier de journaliste, c'est qu'on ne se contente jamais du présent. Il faut toujours qu'on se projette dans l'avenir. Alors on va attendre quelques minutes, quelques heures pour réfléchir à cet avenir. Moi ce que je vois : ce sont les 7 années qui viennent de s'écouler, et ce qu'il y avait d'injustice dans ces 7 années, et ce qu'il y a de dur dans un certain nombre de peines pour des parlementaires européens dont je sais la probité.

Alors, il est possible qu'il y ait des parlementaires européens qui n'aient pas fait travailler assez leur assistant il y a 20 ans. Mais est-ce que ça justifie 6 semaines de procès, 7 années d'instruction. Ils n'ont plus aucun document d'il y a 20 ans et le tribunal l'a dit, tout ça est parfaitement compréhensible.

Moi, ce que je vois, c'est le gâchis. C'est ce ça a coûté à un courant politique majeur et totalement désintéressé, engagé pour des idéaux, pas seulement pour des intérêts, mais pour des idéaux. Ce qu'a coûté cette affaire de manière, dont on sait aujourd'hui, totalement infondées.

Journaliste : Vous pensez à Marielle de de Sarnez qui avait aussi quitté le gouvernement comme vous en 2017. Est-ce que dans les prochaines heures on pourra vous rappeler Monsieur le Ministre ?

Écoutez d'abord en France, comme vous savez la coutume, qu'on peut critiquer, c'est que si vous avez été ministre une fois, on doit vous appeler Monsieur le Ministre, toute la vie. Et je n'ai jamais attaché la moindre importance à ce genre de titre. Ce qui m'intéresse c'est l'engagement et les missions.

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